Incendie du Commissariat de Houndé : 12 « meneurs » condamnés à des prisons fermes

Publié le jeudi 18 septembre 2014 à 19h57min

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Incendie du Commissariat de Houndé : 12 « meneurs » condamnés à des prisons fermes

Le verdict est tombé depuis le 26 aout dernier. Mais il est resté non divulgué jusqu’à ce lundi 15 septembre. Des condamnations fermes et avec sursis ont été prononcées contre des personnes arrêtées suite aux casses et à l’incendie du commissariat de police de Houndé par le Tribunal de grande instance de Boromo.

Ils étaient 28 prévenus à comparaître au Tribunal de grande instance (TGI) de Boromo. Pour répondre des actes de dégradation sur le commissariat de police de Houndé suite à des faits d’enlèvement d’enfants le mercredi 30 juillet 2014. Six (6) ont été condamnée à 12 mois de prison ferme, six (6) autres à 6 mois de prison ferme. Quatre prévenus ont vu leurs dossiers renvoyés à une date ultérieure. Ils seront plutôt jugés pour vol. Douze (12) prévenus ont été relaxés pour infraction non constituée au bénéfice du doute. Toutefois, a-t-on appris, les vrais meneurs désignés sont toujours en fuite. Les enquêtes sont cependant en cours en vue de tirer au clair cette affaire.

En effet, ce jour du mercredi 30 juillet, la population avait manifesté sa colère contre la police qui avait gardé en vue deux jeunes filles (élèves en classe de 3ème et 4ème) suspectées d’enlèvement d’enfants. En effet, selon certaines explications recueillies à Houndé, alors que Nassa Mariétou et Tiemtoré Habibou, toutes deux élèves au secondaire, soupçonnées pour trafic d’enfants étaient encore gardées à la police, une foule très remontée, disant ne pas avoir confiance à la justice, a voulu en découdre avec elles. Les interventions des autorités, puis des religieux et coutumiers ne changeront en rien leur décision de se rendre justice en lynchant les deux filles qui avaient déjà été déférées au parquet de Boromo.

Aux environs de 8h30, elles ont simplement mis le feu aux locaux du commissariat. Des rencontres entre les autorités de la province, les religieux, les coutumiers ont eu lieu après l’incident. Au cours de ces rencontres des interrogations ont été posées. « Etait-il un acte prémédité ? Y avaient-ils d’autres antécédents entre la police et les populations ? Est-ce pour le seul fait de l’enlèvement des enfants que la population a brulé le commissariat ? », pour l’heure, ces questions n’ont pas encore trouvé de réponses et des enquêtes permettront sans doute de donner des réponses à tous ces questionnements.

Bassératou KINDO
Pour le Faso.net

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