Bobo-Dioulasso : Les journalistes outillés en droit international humanitaire

Publié le lundi 7 septembre 2020 à 16h52min

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Bobo-Dioulasso : Les journalistes outillés en droit international humanitaire

Le Comité interministériel des droits humains et du droit international humanitaire (CIMDH) a organisé pour 7 et 8 septembre à Bobo-Dioulasso un atelier de formation sur le droit international humanitaire au profit de 25 journalistes et autres professionnels de média. Cet atelier permet aux journalistes de connaitre leurs droits et devoirs afin de garantir leur sécurité en période de conflit armé.

Afin de renforcer la capacité des journalistes et autres professionnels de média en droit humanitaire, le comité interministériel des droits humains et du droit international humanitaire (CIMDH) a organisé le lundi 7 septembre à Bobo-Dioulasso un atelier de formation sur le droit international humanitaire.

Placé sous le thème ‘’former les journalistes et autres professionnels de média sur le droit international humanitaire, c’est leur permettre de respecter et de promouvoir le respect des règles et principes applicables en période de conflit’’, l’atelier qui est une première à l’endroit des journalistes se tient les 7 et 8 septembre 2020.

Les participants

Ce sont au total six (6) modules qui seront présentés dont les généralités sur le droit international humanitaire, les personnes et les biens protégés par le droit international, les obligations et responsabilités des journalistes au regard du droit international humain, la répression des violations graves du droit international humanitaire, la place et rôle du comité interministériel des droits humains et du droit international humanitaire au Burkina Faso.

En effet, les journalistes qui interviennent dans les situations de conflit armé le font le plus souvent au péril de leur sécurité et de leur vie compte tenu des énormes risques auxquels ils sont exposés pendant le déroulement des hostilités.

Julie Francine Yonli/Yaméogo secrétaire permanent du CIMDH

Par ailleurs, au regard de la sensibilité de l’information relative au conflit armé, il est important que les journalistes connaissent les règles du droit humain international afin d’éviter de publier des informations qui auront des répercussions négatives sur le conflit ou qui mettront en danger des personnes protégées par le droit international humanitaire.

Etant donné qu’il y a des règles du droit international humanitaire qui protègent les journalistes dans leurs missions périlleuses, Il est donc important que ces derniers connaissent les règles qui les protègent face à de telles situations et qui définissent les obligations auxquelles ils sont tenus.

Photo de famille

Ainsi, cette formation contribue à garantir la sécurité des journalistes en période de conflit armé, leur éviter de poser des actes ou d’adopter des comportements qui vont compromettre cette protection et faire d’eux des cibles légitimes au sens des règles régissant la participation aux hostilités, éviter que de par leurs informations et publications ils ne portent atteinte à l’honneur et la dignité des personnes (surtout les personnes privées de liberté) ou de contribuer à exacerber les tensions.

Comme souligné par Julie Francine Yonli/Yaméogo secrétaire permanent du CIMDH, cette session est une première et s’inscrit dans le cadre de la diffusion du droit international humain au sein de la population civile qui est une obligation découlant des conventions de Genève et leurs protocoles additionnels.

Le secrétaire général des Hauts-Bassins Sayouba Sawadogo

En effet, la diffusion du droit international humanitaire est également inscrite dans la politique sectorielle « Justice et Droits humains » 2018-2027 et le plan d’actions 2019-2023 de mise en œuvre du droit international humanitaire au Burkina Faso.
C’est donc l’objectif spécifique 2 de l’axe stratégique 1 du plan d’actions 2019-2023 de mise en œuvre du droit international humanitaire au Burkina Faso qui est consacré à cette diffusion sur le droit international humanitaire auprès des groupes socioprofessionnels notamment les journalistes.

Le secrétaire permanent a donc souhaité que les journalistes puissent relayer la bonne information en ce qui concerne le droit international humanitaire au profit de la population de façon générale et connaitre leur doit et devoirs en temps de conflit.
Quant au secrétaire général des Hauts-Bassins Sayouba Sawadogo, il a invité les journalistes à suivre avec intérêt les modules qui seront présentés afin d’agir avec professionnalisme dans les situations de conflit armé.

Haoua Touré
Lefaso.net

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