Accréditation du FIE au Fonds vert pour le climat : Le Conseil d’administration examine le dossier de candidature

Publié le lundi 14 septembre 2020 à 22h11min

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Accréditation du FIE au Fonds vert pour le climat : Le Conseil d’administration examine le dossier de candidature

Le Fonds d’intervention pour l’environnement (FIE) a organisé, du 14 au 16 septembre 2020 à Bobo-Dioulasso, un atelier de validation des documents élaborés dans le cadre du programme Readiness par le Conseil d’administration du FIE. L’atelier a pour objectif de soumettre au Conseil d’administration pour examen et validation, la documentation produite dans le processus d’accréditation du FIE au Fonds vert pour le climat (FVC).

Dans le cadre de la mise en œuvre des engagements pris par le Burkina Faso à travers sa Contribution déterminée au niveau national (CDN) et pour l’atteinte des Objectifs de développement durable, le défi majeur constitue la mobilisation des ressources financières y afférentes. C’est pour relever ce défi que le gouvernement a désigné le FIE comme entité publique à être accréditée auprès du Fonds vert pour le climat (FVC).

Pour ce faire, le gouvernement, à travers l’Autorité nationale désignée (AND), a obtenu une subvention du FVC pour entreprendre un programme de préparation de 18 mois, en partenariat avec l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI) au Burkina Faso. Ce programme de financement vise à accompagner le FIE dans la préparation de son dossier de candidature qui doit être soumis en novembre 2020 auprès du FVC.

Les participants.

Dans le cadre de ce programme, les consultants nationaux et internationaux mobilisés ont produit une série de livrables qui doivent accompagner le dossier de candidature. Ces livrables relatifs aux aspects fiduciaires, environnementaux et aux aspects d’audit et de contrôle ont été validés en atelier technique organisé par le GGGI, en collaboration avec l’AND et le FIE, en juillet et août 2020.

Par ailleurs, le plan stratégique et la politique de lutte contre la fraude, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme constituent également des documents essentiels pour l’obtention de cette accréditation. C’est ce processus de validation des documents élaborés que le Conseil d’administration du FIE, qui est l’organe d’orientation et de décision, doit adopter et prendre des délibérations à cet effet.

Il s’agira à travers cet atelier d’examiner les documents produits par l’expert fiduciaire, les documents produits par l’expert en sauvegardes environnementales et sociales, et du genre ; le plan stratégique 2021-2025 du FIE ; et enfin examiner la politique de lutte contre la fraude, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Une accrédidation pour mobiliser davantage de finances

Dr K. Jean Marie Sourwema, directeur général du FIE.

Selon Dr Jean Marie Sourwema, directeur général du FIE, sa structure finance les porteurs de projets dans les domaines de l’environnement, du développement durable, du changement climatique ; la réhabilitation des sols, des sites miniers… L’accréditation du FIE au FVC devrait donc permettre de mobiliser davantage de finances climat au profit du Burkina. Ainsi, l’étape suivante du dossier sera d’élaborer des notes conceptuelles qu’ils vont soumettre pour capter des ressources qui devraient permettre à ces porteurs de projets d’inverser la tendance de la dégradation de l’environnement et aussi réduire les impacts et les effets néfastes du changement climatique.

Issaka Ouédraogo de l’Autorité nationale désignée.

Pour Issaka Ouédraogo de l’Autorité nationale désignée, c’est un plaisir d’accompagner ce processus parce que l’accréditation comporte de nombreux avantages pour le Burkina. Mais le pays reste confronté à un défi de mobilisation de financement climatique. C’est en ce sens que l’expérience du Fonds d’intervention pour l’environnement se révèle important pour le pays et pour permettre à cette structure nationale d’avoir son accréditation auprès du Fonds vert pour le climat.

Cela permettra, en effet, au pays de maximiser la mobilisation de ses ressources, créer des emplois mais aussi pouvoir disposer d’une expertise au niveau national en termes de mobilisation climatique mais aussi de mise en œuvre des actions climatiques pour soutenir la politique nationale en matière de développement et de lutte contre les changements climatiques.

Issa Yonaba, président du Conseil d’administration du FIE.

Selon Issa Yonaba, président du Conseil d’administration du FIE, le Conseil a une composition diversifiée avec neuf membres (administrateurs des ministères de l’Agriculture et de l’Administration territoriale, des administrateurs non-fonctionnels tels que la Chambre de commerce, les ONG, des représentants de partenaires techniques et financiers…) et trois observateurs.

L’intervention du Conseil d’administration (CA) est importante parce que les documents ne peuvent pas être soumis au niveau du FVC s’ils ne revêtent pas un caractère juridique et s’ils ne sont pas adoptés par le CA.

Photo de famille

Lamine Ouédraogo, chargé de programme Croissance verte à l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI), souligne que l’accompagnement du GGGI au FIE est technique d’amont en aval. Ils travaillent avec le Burkina sur un certain nombre de domaines tels que l’énergie renouvelable, l’eau, la gestion durable des ressources naturelles… Et c’est sur cette base qu’ils ont conçu les trois axes d’intervention basés sur le développement de villes vertes, le renforcement-résilience-adaptation, le renforcement durable les capacités du pays (institutionnel, technique…) pour pouvoir amorcer sa transition. Ce qui va inclure tout ce qui est renforcement de capacités pour la mobilisation de finances climat.

Haoua Touré
Lefaso.net

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