Accueil > Actualité > Intégration africaine : Des communautés vivants au Burkina Faso outillées (...)

Intégration africaine : Des communautés vivants au Burkina Faso outillées sur leurs droits et devoirs dans les Cascades

LEFASO.NET

jeudi 22 octobre 2020, par jack

Le Ministère de l’Intégration Africaine et des Burkinabè de l’Extérieur (MIABE) organise, ce jeudi 22 octobre 2020 à Banfora, région des Cascades, un atelier d’information et de sensibilisation sur les droits et devoirs des communautés vivant au Burkina Faso. En l’absence du ministre Paul Robert Tiendrébéogo, c’est le gouverneur de la région des Cascades, Joséphine Kouara Apiou/Kaboré, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux.

Cette rencontre vise, entre autres, à outiller les participants sur leur rôle et leur place dans la lutte contre le terrorisme et dans la consolidation de la cohésion sociale au Burkina Faso, sur leurs droits et devoirs dans la consolidation de la démocratie et sur les conditions d’entrée, de séjour et établissement au Burkina Faso, ainsi que les conditions d’applications et d’exemption de visas d’entrée au pays des hommes intègres. Elle sera également une occasion pour ces responsables de communautés, d’avoir des échanges directs avec les structures techniques compétentes identifiées, en vue d’apporter des réponses précises à leurs préoccupations.

Des responsables des communautés vivant au Burkina Faso prennent part à l’atelier

En effet, selon le gouverneur de la région des Cascades, Joséphine Kouara Apiou/Kaboré, les défis de la paix, de la cohésion sociale et de la sécurité ont toujours été au centre des préoccupations du gouvernement burkinabè, en vue d’accélérer le processus d’intégration des peuples en Afrique. « C’est la raison pour laquelle, le Ministère de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur a, depuis sa création, initié des rencontres périodiques avec les différentes communautés vivant au Burkina Faso », a-t-elle souligné.

Le présidium de la cérémonie d’ouverture des travaux de l’atelier

A l’en croire, ledit ministère a eu, au cours de l’année 2019, plusieurs rencontres de ce genre. Les principales préoccupations abordées au cours de ces rencontres ont porté sur l’organisation des structures associatives des communautés vivant au Burkina Faso, pour une participation significative au développement socio-économique du pays et particulièrement sur les tracasseries routières ; la non réciprocité d’exemption de visa avec certains pays d’Afrique centrale et son coût élevé ; la non reconnaissance de la carte consulaire par les banques au Burkina Faso ; l’existence de réseaux de trafic de mineurs à des fins de prostitution organisés du Nigeria vers le Burkina Faso, etc.

C’est pour ainsi répondre à toutes ces préoccupations que le ministère en charge de l’intégration africaine a décidé d’organiser cet atelier d’information et de sensibilisation sur les droits et devoirs des communautés vivant au Burkina Faso.

La directrice générale de l’intégration africaine, Bernadette Nikiéma/Tapsoba

Selon la directrice générale de l’intégration africaine, Bernadette Nikiéma/Tapsoba, cet atelier rentre dans le cadre des activités de promotion de l’intégration du MIABE. « Il s’agit pour nous de sensibiliser les communautés vivant au Burkina Faso sur tout ce qui concerne la vie politique, administrative dans notre pays. Nous allons échanger avec ces communautés, sur un certain nombre de préoccupations qu’elles avaient évoquées afin d’y apporter des solutions. A l’issu de cet atelier, nous voulons ainsi qu’elles connaissent d’avantage leurs droits et devoirs et les documents administratifs et consulaires qu’elles peuvent présenter au niveau des établissements financiers, au niveau des autorités administratives du Burkina Faso, pour l’obtention de certains documents et de certaines ressources financières. Nous voulons qu’elles sachent que le Burkina les considère à part entière comme des Burkinabè, et veut avancer dans le développement avec elles », a laissé entendre Bernadette Nikiéma/Tapsoba.

Des communications spécifiques

Sibdou Victorine Ouédraogo, du ministère en charge de l’administration territoriale

Trois communications seront dispensées au cours des travaux à savoir : l’implication des communautés vivant au Burkina Faso dans la lutte contre le terrorisme et la consolidation de la paix et de la cohésion sociale ; les droits et devoirs des communautés vivant au Burkina Faso dans la consolidation de la démocratie ; et les conditions d’entrée, de séjour et d’établissement et les conditions d’applications et d’exemption de visa d’entrée au Burkina Faso.

La première communication est présentée par Sibdou Victorine Ouédraogo, directrice générale de la promotion du dialogue social et de la lutte contre l’exclusion au ministère en charge de l’administration territoriale. Il s’agit pour elle, de montrer aux participants, leur rôle dans le sens de la promotion de la cohésion sociale et dans la lutte contre le terrorisme. « Nous allons d’abord identifier les valeurs communes de vivre-ensemble au Burkina Faso. Ces valeurs consistent à cultiver la solidarité, la tolérance, l’entraide et l’amour au travail. Nous allons leur enseigner ces bonnes valeurs afin que ces communautés ne soient pas des acteurs de désunion pour favoriser l’encrage du terrorisme au Burkina Faso.

Jonas Sawadogo, chargé de mission au MIABE communicateur

Quant à la deuxième communication, elle est présentée par Jonas Sawadogo, chargé de mission au MIABE. Il a eu la mission d’outiller les participants de l’atelier, sur leurs droits et devoirs et plus particulièrement sur les droits électoraux. C’est-à-dire, leur expliquer le processus de leur participation aux élections de notre pays. « Nous allons leur expliquer comment est-ce qu’ils (membres de ces communautés) peuvent jouir de leurs droits dans notre pays, parce que ce sont ces droits politiques qui les permettent de participer aux élections. Ensuite nous allons leur montrer les étapes possibles pour pouvoir être au niveau du fichier électorale et participer à l’ensemble des scrutins », a dit Jonas Sawadogo.

Il a par ailleurs fait savoir que pour pouvoir prendre part aux élections, il faut vivre au Burkina pendant au moins dix ans. « Car c’est la base », a-t-il insisté. Avant d’ajouter : « Après les dix ans et à partir des papiers de leurs pays, plus le certificat de résidence de notre pays, ils peuvent s’inscrire sur la liste électorale. Ils peuvent également être éligibles au niveau des municipalités et législatives. Et cela suppose qu’ils ont été naturalisés au préalable et ont la nationalité burkinabè ».

Romuald Dofini
Lefaso.net

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.