Filière miel et produits dérivés : Les acteurs de Bobo-Dioulasso outillés sur la traçabilité pour une maîtrise des difficultés du secteur

Publié le mardi 1er décembre 2020 à 20h44min

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Filière miel et produits dérivés : Les acteurs de Bobo-Dioulasso outillés sur la traçabilité pour une maîtrise des difficultés du secteur

Le Secrétariat technique de l’apiculture (STA) a organisé le mardi 1er décembre 2020 à Bobo-Dioulasso, une formation des producteurs, transformateurs et commerçants de miel et produits dérivés sur la traçabilité.

Cette formation a pour objectif de renforcer les capacités techniques des producteurs, transformateurs, et commerçants sur la traçabilité des produits alimentaires dont le miel, en vue d’une amélioration hygiénique de leurs produits.
En effet au niveau interne, les apiculteurs se retrouvent souvent avec d’importantes quantités de miel sous le bras ne sachant où et comment assurer son écoulement tandis que d’autres endroits sont en manque.

Par ailleurs la production et la transformation ne sauraient pas recevoir le consentement des consommateurs sans lequel tous les efforts sont vains.
Dans ce contexte, les acteurs des trois maillons du miel que sont la production, la transformation et la commercialisation doivent se familiariser avec la notion de traçabilité qui permettrait de remonter un circuit afin de retrouver l’origine d’un problème lié au produit, toute chose qui éviterait que les produits entiers d’une unité ne soient déclassés ou retirés du circuit.

Issoufou Nana, secrétaire technique de l’apiculture

Comme souligné par Issoufou Nana, secrétaire technique de l’apiculture, en termes de production et de commercialisation, le consommateur a besoin de savoir d’où vient ce miel, dans quelles conditions il a été produit et quelles sont ses qualités pour qu’il en consomme avec certitude et agréablement. Pour cela, ils attendent des participants qu’ils s’approprient les bonnes pratiques en matière de production de miel, de transformation et de commercialisation et surtout qu’ils respectent les conditions d’hygiène en matière de production, d’identifier les points critiques lorsqu’ils ont des problèmes qu’ils puissent trouver des solutions par rapport à la formation qu’on va leur donner.

Au-delà de cette formation en collaboration avec la Chambre de commerce pour la mise en œuvre, les participants bénéficieront selon Issoufou Nana, d’accompagnement sur le terrain à travers le projet PACAO qui appuiera les apiculteurs en kits de productions (ruches et combinaisons), l’acquisition de miellerie ou d’équipements de transformation et même de l’énergie solaire pour pouvoir transformer.

Se conformer à la norme internationale

Cyr Appolinaire Zongo, secrétaire général de l’interprofession miel du Burkina Faso

Cyr Appolinaire Zongo, secrétaire général de l’interprofession miel du Burkina Faso a tenu à rappeler que la filière miel est une filière innovante aujourd’hui au Burkina mais avec de plus en plus d’acteurs qui s’y intéressent et qui s’y investissent. Par ailleurs, ils ont des produits qui tendent à être commercialisés hors du Burkina et même dans les pays européens. Pour cela, il convient donc que les acteurs puissent se conformer à la norme internationale parce que déjà il y a une qualité qui existe, mais pour améliorer davantage, il convient pour eux que les acteurs puissent bénéficier d’une formation en matière de traçabilité de sorte à ce qu’il soit présenté au niveau international des produits qui sont compétitifs.

Les participants

Aussi, le secrétaire général de l’interprofession miel du Burkina Faso a formulé comme attente la continuité, car à l’issue de cette formation il faut encore organiser les acteurs de sorte à ce qu’ils puissent entrer de façon conséquente dans la norme, qu’ils puissent appliquer les étapes de la traçabilité et pouvoir aussi commercialiser. Par ailleurs, aller à l’international pour commercialiser demande qu’ils puissent mobiliser un certain nombre de ressources que ce soit les ressources humaines, économiques, financières et aussi d’un accompagnement des autorités.

En ce sens, avec le STA qui est leur partenaire, ils entendent continuer de solliciter les partenaires financiers afin qu’ils puissent les accompagner dans ce processus.
La présente formation bénéficie du soutien du Programme d’appui à la compétitivité de l’Afrique de l’Ouest volet Burkina Faso (PACAO-BF) financé par l’Union européenne et est mise en œuvre par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF).

Photo de famille

En outre, avec l’appui de la Banque mondiale, le gouvernement burkinabè a mis en œuvre le Projet d’appui au développement du secteur de l’élevage au Burkina Faso (PADEL-B). Doté de trois composantes, ce projet vise à améliorer la productivité et la commercialisation de la production animale non pastorale dans les chaines de valeurs sélectionnées et de renforcer la capacité du pays à faire face aux graves crises affectant le secteur de l’élevage et de fournir une réponse immédiate et efficace en cas de crise éligible ou d’urgence. Le projet a financé une partie des activités du Plan de surveillance du miel afin d’assurer son exportation vers l’espace de l’Union européenne.

Haoua Touré
Lefaso.net

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