La semaine nationale de la Culture post insurrectionnelle et post transition est depuis ce samedi 26 mars une réalité. Bien que morose en termes d’engouement pour la cérémonie d’ouverture, le public qui a fait le déplacement du stade s’est vu offrir une belle prestation d’artistes, un défilé et un spectacle équestre. Des différentes régions, aux communautés étrangères vivant au Burkina, en passant par les dozos et les masques, la culture burkinabè voire africaine, a été magnifiée dans toute sa diversité.

Ce sont plus de 100 acteurs de la culture qui ont pris part à ce défilé. Pour Jérémie Kouka Ouédraogo, président de la délégation spéciale, c’est un honneur pour la ville de Bobo-Dioulasso d’abriter cette biennale de la culture. Il a au nom de sa délégation, souhaité la bienvenue à tous les invités dans cette belle cité culturelle. La culture a-t-il dit, est « l’ensemble des traits distinctifs spirituels et matériels, intellectuels et affectifs qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances ». C’est donc en accord avec cette vision que le Burkina, pour aiguillonner son action culturelle, organise depuis 1983 la Semaine nationale de la Culture. La SNC a pour objet de faire découvrir et valoriser le patrimoine culturel burkinabè. Elle a pour vocation de stimuler la création artistique et littéraire, de créer un cadre d’échanges entre artistes et hommes de culture.

« Cohésion et culture nationale », thème interpellateur…

Le Burkina Faso selon le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, vient de loin. Pour sa première fois à Bobo-Dioulasso depuis sa nomination comme Premier ministre, le thème à son avis, est très expressif. « C’est un thème de rassemblement, de tolérance, de pardon, mais surtout d’avenir », a-t-il souligné. « Culture et cohésion nationale » à en croire le Premier ministre, invite les jeunes burkinabè par-delà leurs différences, à se rassembler pour construire le pays. Tahirou Barry, ministre de la Culture, des arts et du tourisme d’ajouter que le thème est interpellateur pour chaque burkinabè afin qu’il chérisse davantage ces valeurs communes pour un Burkina de prospérité. Le représentant des parrains d’emboucher la même trompette pour inviter les burkinabè à prioriser la culture de la tolérance et de la paix. Honoré du choix porté sur leurs personnes, ils disent mesurer toute la charge et la responsabilité à relever ce défi de consolidation de la paix au Burkina Faso.

La SNC 2016 à entendre le PDS, serait une aubaine pour les nouvelles autorités. D’une part, ce serait une opportunité pour alimenter la réflexion sur l’importance de la culture dans le renforcement de la cohésion nationale ; et d’autre part mettre une occasion pour mettre en exergue la contribution de tout un chacun dans la préservation de la paix et de la cohésion sociale. Au nom de la délégation, il a réaffirmé leur engagement à œuvrer pour la promotion des valeurs culturelles, morales et citoyennes, au renforcement des capacités. Quant aux troupes en compétions, le président de la délégation spéciale les a invitées à pleinement participer aux compétions.

Paul Kaba Thiéba pour sa part, a confié avoir assisté à une belle soirée d’ouverture. Lui qui dit être venu à Bobo pour plusieurs raisons dont celle de découvrir la richesse culturelle a été réconforté. « Je suis aussi là pour rendre hommage à la jeunesse qui a consenti tant de sacrifice pour le changement au Burkina. Je suis là aussi pour une raison personnelle parce que cela fait très longtemps que je ne suis pas venu à Bobo », confie-t-il.

La biennale de la culture se poursuivra jusqu’au 2 avril avec le grand prix national des arts et des lettres (GPNAL), avec bien d’autres activités à son programme.

Bassératou KINDO
Lefaso.net