
Cette Assemblée générale extraordinaire s’est tenue sous « haute surveillance » des forces de l’ordre. Ce, pour empêcher l’irruption des frondeurs qui avaient usurpé le titre de l’Union nationale des commerçants et exportateurs de noix d’anacarde pour organiser une conférence de presse, afin de donner leur accord quant à la mise en place du système d’agréments.
Le président de l’Union, Moussa Gori, a ainsi affiché le refus des acteurs (commerçants et exportateurs) à adhérer à la décision de mise en place d’agréments. « Les acteurs ne sont pas prêts à aller avec cette procédure. Nous ne voulons pas d’agréments pour cette année avec les nombreuses difficultés que nous avons rencontrées dans la commercialisation de l’anacarde. Le monde est en train de tourner au ralenti avec le Covid-19 », a-t-il laissé entendre.
- Moussa Gori, président de l’Union
Cependant, il a souhaité, au nom des acteurs, la tenue d’un cadre de dialogue avec le Conseil burkinabè de l’anacarde (CBA) afin de discuter des difficultés qu’ils rencontrent, avant d’aller au système d’agréments. Sur les 46 membres qui composent l’Union, 39 ont répondu présent à cette Assemblée générale. A l’issue des votes, 36 personnes ont voté contre l’instauration d’agréments cette année, deux ont voté pour et une abstention.
Pour Moussa Gori, l’instauration d’agréments va changer beaucoup de choses au sein de la filière. « Nous avons des difficultés actuellement et nous n’arrivons pas à vendre tous nos produits et nous avons besoin même des acheteurs. Déjà que le marché est ouvert aux Indiens, aux Ghanéens, etc. et nous n’arrivons pas à vendre, si on ferme le marché à toutes ces personnes, c’est la filière anacarde qui est en jeu », a-t-il averti.
Les participants à cette rencontre viennent des régions du Sud-Ouest, du Centre-Ouest, des Hauts-Bassins et des Cascades. Ils seront chargés de rendre compte à la base, une fois dans leurs régions respectives, afin que tous les acteurs soient au même niveau d’information.
Romuald Dofini
Lefaso.net