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Gestion intégrée des ressources en eau : Le comité technique conjoint Burkina-Mali tient sa quatrième session

LEFASO.NET

jeudi 1er avril 2021, par jack

Le Comité technique conjoint pour la Gestion intégrée des ressources en eau (CTC-GIRE) Mali-Burkina tient, les 1er et 2 avril 2021 à Bobo-Dioulasso, sa quatrième session. La rencontre est organisée par la Direction générale des ressources en eau du Burkina Faso, et réunit les participants du Mali et du pays des hommes intègres.

Débutée le jeudi 1er avril 2021, cette quatrième session a pour objectif d’examiner et d’évaluer la mise en œuvre des actions prioritaires de la feuille de route actualisée au cours de la troisième session tenue en septembre 2018.

En effet, cette feuille de route comprend six axes prioritaires à savoir : renforcer le réseau de suivi des ressources en eau dans le Bassin ; résoudre la problématique de l’utilisation des pesticides dans le Bassin ; mettre en place un dispositif permanent d’échange d’informations ; veiller à l’élaboration d’une convention transfrontalière relative à la pêche dans le Bassin du Sourou ; faire du Bassin du Sourou un site Ramsar transfrontier ; veiller à la cohérence des SAGE du Bassin du Sourou en cours d’élaboration.

Les participants.

La rencontre vise également à examiner la mise en œuvre des SAGE transfrontières, examiner les projets conjoints mis en œuvre par les partenaires (ABV, UICN, GWP…) dans le Bassin du Sourou, évaluer l’efficacité du cadre et formuler des recommandations pour son meilleur fonctionnement.

Le 20 juin 2013, il a été signé un accord portant création d’un Comité transfrontalier de Gestion intégrée des ressources en eau du Bassin du Sourou (CTGS) à Mopti, après la tenue du forum transfrontalier sur la gestion concertée du Bassin du Sourou à Dédougou en 2011. En effet, le Bassin du Sourou est une vaste zone humide de plus de 30 000 Km² s’étalant de Mondoro (dans le Cercle de Douenza au Mali) à Léry (dans la province du Sourou au Burkina) où le fleuve Sourou forme une confluence avec le fleuve Mouhoun.

Photo de famille.

La vallée du Sourou est un pôle économique pour les deux pays et fait l’objet d’aménagements hydrauliques et hydroagricoles structurants. L’aménagement d’un radier sur le Mouhoun en 1985 a créé un lac sur le fleuve Sourou et modifié son régime jusqu’à l’intérieur du Mali.

Un cadre de concertation s’avérait donc nécessaire pour la gestion des eaux transfrontières, notamment la gestion des crues, la gestion des ressources halieutiques et fauniques et la circulation des personnes et des biens.

Daouda Traoré, chef de division suivi et gestion des ressources en eau du Mali.

Les recommandations formulées au forum transfrontalier sur la gestion concertée du Bassin du Sourou à Dédougou en 2011 ont permis l’élaboration et la signature, par les deux ministres (Burkina et Mali) en charge de l’Eau, de l’accord bilatéral portant « Création d’un Comité technique conjoint pour la Gestion intégrée des ressources en Eau Mali-Burkina (CTC – GIRE Mali-Burkina) », le 15 juillet 2013 à Ouagadougou.

Le CTC-GIRE Mali-Burkina a donc pour objet la promotion de la GIRE à l’échelle du Bassin du Sourou. Conformément à l’article 5 de l’accord, le CTC-GIRE Mali-Burkina doit tenir annuellement deux sessions ordinaires alternées au Mali et au Burkina Faso, organisées par les deux structures focales à savoir la Direction nationale de l’hydraulique du Mali et la Direction générale des ressources en eau du Burkina Faso. C’est ce qui justifie la tenue de la présente session au Burkina.

Blâmi Diallo, chef de service du suivi des organismes de Bassins à la DGRE

Selon Blâmi Diallo, chef de service du suivi des organismes de Bassins à la DGRE, d’autres bassins sont partagés avec le Mali. Ainsi, ils vont discuter de l’éventualité d’étendre le cadre au sous-bassin du Banifing qui comprend trois régions : la Boucle du Mouhoun, les Hauts-Bassins et les Cascades. C’est d’ailleurs l’élément innovant de la quatrième session.

Pour Daouda Traoré, chef de division suivi et gestion des ressources en eau du Mali, ces cadres sont présentement importants compte tenu du danger des changements climatiques et des besoins grandissants des populations en termes d’accès aux ressources en eau. Déplorant la situation sécuritaire, il souligne que les activités planifiées au niveau de la feuille de route ont connu du retard, mais des stratégies seront adoptées pour y remédier.

Haoua Touré
Lefaso.net

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