Pâques 2021 : Mgr Paul Ouédraogo invite les chrétiens à cultiver l’amour et le pardon pour une réconciliation véritable au Burkina Faso

Publié le jeudi 1er avril 2021 à 21h33min

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Pâques 2021 : Mgr Paul Ouédraogo invite les chrétiens à cultiver l’amour et le pardon pour une réconciliation véritable au Burkina Faso

Le dimanche 4 avril 2021, les fidèles chrétiens du monde entier célèbreront la fête de Pâques. A l’orée de cette célébration qui marque la résurrection de Jésus-Christ, l’archevêque de Bobo-Dioulasso, Mgr Paul Ouédraogo, a adressé un message à l’endroit de ses fidèles. Ainsi, il les invite à cultiver l’amour, le pardon et la tolérance, pour une réconciliation véritable au Burkina Faso.

A l’entame de son message, Mgr Paul Ouédraogo a demandé à Dieu de rependre largement sa grâce et sa bénédiction sur toutes les familles et sur le Burkina Faso, afin que règne la paix. Il a ensuite affirmé que Pâques est la fête la plus importante pour les chrétiens. Elle est donc précédée par trois jours qui, selon lui, sont tous aussi importants. « Nous parlons du Triduum pascal », a-t-il souligné.

A en croire Mgr Paul Ouédraogo, ce sont ces trois grands jours qui préparent réellement la fête de Pâques, jour de la résurrection du Christ. « Ce grand jour où Jésus signe sa victoire sur la mort et de façon définitive, signe aussi sa divinité. C’est à travers sa résurrection que Jésus donne la signature de sa divinité, et c’est la racine de notre foi chrétienne. Jésus est ressuscité. Il a vaincu la mort et il est monté aux cieux, montrant par-là que ni la mort, ni la violence, ni la haine, ni le péché, ni le mal, ne peuvent avoir le dernier mot dans la vie des hommes. Tout devient possible avec la résurrection du Christ », nous enseigne Paul Ouédraogo, archevêque de Bobo-Dioulasso.

Ainsi, son message à l’endroit de tous est d’abord un message de victoire, « celle de Jésus-Christ et qu’il veut faire partager à tous ses disciples, afin que nous croyions réellement que le dernier mot ne peut jamais appartenir au mal, ni à la méchanceté, ni à la haine ; et que le dernier mot reviendra toujours à l’amour, au bien. Pâques, c’est d’abord la victoire du Christ que nous sommes amenés à partager et donc, c’est la fête de la grande espérance pour les hommes », a-t-il laissé entendre.

En poursuivant son enseignement, Paul Ouédraogo nous dira qu’on ne guérit pas la haine par la haine, la vengeance par la méchanceté, mais plutôt qu’on les guérit toujours par l’amour. Pour lui, « seul votre amour peut désarmer quelqu’un qui vous fait du mal ».

Mgr Paul Ouédraogo invite les Burkinabè à une vraie réconciliation.

« De même que Jésus nous a aimés jusqu’au bout, jusqu’à la croix et qu’il est ressuscité, Jésus nous dit que vous ne pouvez désarmer aucun méchant en l’imitant sur le même pied de la méchanceté. Vous ne pouvez mettre fin à la haine que par l’amour et mettre fin à la méchanceté que par le pardon », a-t-il dit. C’est pourquoi, il a invité ses fidèles à éviter les conflits en cassant le cercle vicieux de la violence, car il estime que la violence appelle toujours la violence et « elle ne sait faire qu’une chose, détruire ».

A l’occasion de cette résurrection du Christ, Mgr Paul Ouédraogo veut prier pour que tous les chrétiens puissent accepter d’entrer dans « la logique de Jésus-Christ, la logique de l’amour et du service des uns pour les autres ». Pour lui, il n’y a pas d’amour sans souffrance et le chrétien, en s’appuyant sur Jésus ressuscité, a toujours la force pour affronter n’importe quelle situation. « Vous ne pouvez pas aimer sérieusement et fidèlement si vous avez peur de souffrir. Il n’y a pas d’amour sans souffrance et Jésus, par la croix, nous le dit. Si vous voulez aimer et aimer jusqu’au bout, n’ayez pas peur de la souffrance, même de la mort », a insisté Mgr Paul Ouédraogo.

Les Burkinabè invités à cultiver l’amour et le pardon

« Avec la résurrection de Jésus, nous sommes sauvés », a-t-il lancé. Tout comme l’année dernière, la Pâques est célébrée cette année dans un monde en crise humanitaire à cause de la pandémie de Covid-19. Au Burkina Faso, il faut ajouter la crise sécuritaire et les conflits communautaires qui mettent à mal la cohésion sociale. Face à cette situation, le peuple burkinabè est en quête de réconciliation, puisqu’il a été nommé un ministre en charge de cette réconciliation.

« Mais il n’y aura de vraie réconciliation que si les Burkinabè acceptent de se convertir un peu plus à ce grand commandement que Jésus donne à tous les chercheurs de Dieu : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. C’est dans l’amour fraternel et l’accueil réciproque, dans l’acceptation mutuelle, que nous pourrons tisser des relations fraternelles pour que le pardon et la réconciliation deviennent possibles », a-t-il indiqué.

Avant de souhaiter bonne fête de Pâques à chacun, il a prié une fois de plus pour que le Seigneur, par sa victoire sur la mort, aide le Burkina Faso à vaincre la maladie et les forces du mal. « Bonne fête de Pâques à tous et toutes et que Jésus le ressuscité fasse descendre sur nos familles, nos communautés, nos cités et notre pays, les grâces de sa résurrection », a-t-il conclu.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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