Infrastructures routières : Environ 2,5 milliards de F CFA pour faciliter l’accès au port sec de Bobo-Dioulasso

Publié le jeudi 22 juillet 2021 à 22h29min

PARTAGER :                          
Infrastructures routières : Environ 2,5 milliards de F CFA pour faciliter l’accès au port sec de Bobo-Dioulasso

Environ 2 milliards 500 millions de francs CFA, c’est le coût estimatif du projet de réhabilitation, d’aménagement et de bitumage des voies d’accès au port sec et de l’avenue Châlons-en-Champagne de Bobo-Dioulasso (voie de la Maison de la culture aboutissant au port sec). Prévus pour quatre mois, les travaux ont été lancés ce jeudi 22 juillet 2021.

Les travaux, constitués en lot unique, consisteront en l’aménagement ou la réhabilitation d’un linéaire total de 4,7 km de voiries en béton bitumineux, ainsi que l’éclairage public de 2,2 km de voiries pour l’accès au port sec de Bobo-Dioulasso. Le projet est entièrement financé par le Fonds spécial routier du Burkina (FSR-B). Ainsi, il a pour objectif de faciliter la mobilité des personnes et des marchandises dans la ville de Sya.

Ces travaux de voiries sont repartis sur trois rues distinctes. Il s’agit plus spécifiquement de la réhabilitation en 2x2 voies, avec pistes cyclables, revêtues en béton bitumineux, éclairage public et assainissement, de la voie d’accès principale au port sec, via l’embranchement avec la route nationale N°7, longue de 1,2 km ; ainsi que l’aménagement et le bitumage en 2x2 voies, avec pistes cyclables, revêtues en béton bitumineux, éclairage public et assainissement, de la voie d’accès Est du port sec et sa zone d’extension, longue d’un km. Il est question également de la réhabilitation en béton bitumineux de la voie d’accès à la Maison de la culture et du monument du cinquantenaire (Avenue Châlons-en-Champagne) en 2x2 voies, longue de 2,50 km.

Symbole de la relance économique de Bobo-Dioulasso

Le ministre en charge des Infrastructures, Éric Bougouma.

C’est le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Éric Bougouma, accompagné de la ministre Hadja Fatimata Sanon, qui a lancé officiellement les travaux. Selon lui, ce lancement est un symbole de relance économique de Sya, voulue par le président du Faso, Roch Kaboré. C’est aussi, dit-il, le départ d’un vaste programme de désenclavement du Burkina Faso en cette année 2021. « A terme, ces infrastructures routières, comme toutes les autres qui sont en cours de réalisation, contribueront au développement socio-économique et au désenclavement de la ville de Bobo-Dioulasso par-delà le Burkina Faso », a-t-il indiqué.

Les officiels présents à la cérémonie de lancement des travaux au port sec de Bobo.

A en croire le ministre Éric Bougouma, ce lancement des travaux démontre aussi l’engagement du gouvernement à accompagner le secteur privé, « moteur de la croissance ». C’est la concrétisation d’une des doléances de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso et des autorités municipales de la ville de Bobo-Dioulasso. « Cette cérémonie annonce le démarrage prochain d’un vaste programme de désenclavement de notre pays, bien sûr avec des priorités. Notre première priorité, c’est de conduire à leur terme, l’ensemble des projets qui ont été lancés lors du premier quinquennat, dont certains connaissent malheureusement des retards et de petites difficultés. En même temps que nous achevons l’ensemble des projets aux quatre coins du pays, nous allons lancer de nouveaux chantiers », a-t-il annoncé.

Il a par ailleurs réaffirmé l’engagement de son département, à faire en sorte que ces projets déjà lancés puissent connaître une fin très prochaine. Tout en félicitant les différentes entreprises retenues pour les travaux, il les a invitées à livrer, à terme, des infrastructures de qualité conforment aux différents cahiers de charges.

L’initiative du projet est saluée par les acteurs du secteur privé

Le vice-président de la Chambre de commerce de Bobo, Al Hassane Siénou.

Le lancement du projet de réhabilitation, d’aménagement et de bitumage des voies d’accès au port sec et de l’avenue Châlons-en-Champagne est fortement salué par les acteurs du secteur privé. Selon leur représentant, Al Hassane Siénou, vice-président de la Chambre de commerce de Bobo-Dioulasso, l’importance du port sec dans le développement du tissu économique du Burkina n’est plus à démontrer. « Ce sont 120 milliards de F CFA de recettes douanières qui ont été mobilisées au profit du budget de l’Etat, avec une projection de 126 milliards pour cette année », a-t-il rappelé.

En effet, le port sec de Bobo-Dioulasso (Boborinter) est une infrastructure de réception et de traitement de marchandises à l’importation et à l’exportation. Il a été réalisé par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) au profit des opérateurs économiques et de l’administration publique. Cette plateforme économique a été mise en service en 2010. Sur la même période, l’analyse des recettes générées montre qu’elles sont dans une tendance haussière. Elles sont passées de 38 milliards en 2010 à plus de 115 milliards F CFA en 2018 pour ce qui est des recettes douanières.

Des populations sorties nombreuses pour la cérémonie de lancement des travaux.

C’est au regard de ces données satisfaisantes et après dix ans d’exploitation, que la CCI-BF a entrepris, en 2019, les travaux d’extension de Boborinter sur 20 hectares pour passer à une plateforme logistique d’environ 40 hectares. Cela, avec la réhabilitation de l’existant fortement dégradé sous le poids des gros porteurs. Cet important trafic poids lourd a eu aussi raison de la principale voie d’accès qui avait été aménagée. Ces dégradations sont si importantes qu’il est difficile pour les remorques d’accéder au port sec de la RN7.

Quant à la voie d’accès Est qui désert la cimenterie Cimasso, jadis aménagée en terre, elle reste à ce jour impraticable. C’est dans ce contexte que le gouvernement, à travers le ministère en charge des Infrastructures, a décidé d’accompagner ce projet de réhabilitation et d’extension du port sec engagé par la CCI-BF, en assurant les travaux de réhabilitation, d’aménagement et de bitumage des voies d’accès du port sec. Pour le vice-président de la Chambre de commerce de Bobo, ces aménagements permettront d’assurer la conduite du trafic au port sec et à la zone industrielle en toute sécurité. C’est pourquoi, il a traduit la reconnaissance et la gratitude du secteur privé burkinabè au chef du gouvernement et particulièrement au président du Faso.

La présentation des plans d’aménagement des voies d’accès du port sec.

La maîtrise d’ouvrage déléguée du projet est assurée par l’Agence des travaux d’infrastructures du Burkina (AGETIB). Cette agence routière a été créée en juillet 2010 sous la forme d’une société d’Etat. Sa création est motivée par la volonté du gouvernement burkinabè de favoriser l’accroissement de la capacité d’absorption des crédits des autorités contractantes, la célérité du processus d’acquisition, le désengorgement des administrations centrales, déconcentrées et décentralisées, la promotion de l’ingénierie publique et la réduction du risque de défaillance du cocontractant dans les contrats de commande publique. La société a pour objectif la mise en œuvre de projets d’infrastructures et d’ouvrages spécifiques, notamment routiers, à titre de maître d’ouvrage délégué public, pour le compte et au nom de l’Etat et de ses démembrements, des collectivités territoriales, etc.

Romuald Dofini
Lefaso.net

PARTAGER :                          
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique