Enseignement supérieur au Burkina : Les présidents d’universités se concertent pour une meilleure qualité de l’enseignement

Publié le lundi 20 septembre 2021 à 18h04min

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Enseignement supérieur au Burkina : Les présidents d’universités se concertent pour une meilleure qualité de l’enseignement

Le ministre de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation, Alkassoum Maïga, a rencontré le lundi 21 septembre 2021 à Bobo-Dioulasso, les présidents des universités publiques, des grandes écoles et instituts en vue de préparer la rentrée universitaire 2021-2022.

Cette rencontre vise à améliorer la qualité de l’enseignement supérieur au Burkina Faso à travers l’application des textes, l’harmonisation des pratiques…
Le ministre de l’enseignement supérieur, Alkassoum Maïga, a souligné quelques points essentiels de cette rencontre, comme celui d’harmoniser la façon d’aborder l’année à l’intérieur des universités ; ce qui a d’ailleurs conduit à la création de cette conférence des présidents, recteurs et différents directeurs généraux des instituts. Il y a aussi la question de l’harmonisation des programmes. Cela signifie par exemple qu’en droit, le contenu doit être le même que celui enseigné à Nazi Boni, Thomas Sankara, Norbert Zongo.

Pr Alkassoum Maïga, ministre de l’enseignement supérieur

Par ailleurs selon le ministre, vue la rareté des ressources et budgets qui ne sont pas à la hauteur des attentes, il faut examiner les voies et moyens de gagner le défi d’une rentrée apaisée, qui se déroule dans de bonnes conditions, regarder la qualité de l’enseignement supérieur parce que ce sont des diplômes de hauts niveaux qui sont délivrés. Il faut donc s’assurer qu’effectivement, tout le monde est engagé dans la dynamique de la qualité de l’enseignement supérieur.

Alkassoum Maïga souligne l’importance de l’application des textes, car le milieu universitaire connaît beaucoup de turbulences et quelquefois, les responsables sont amenés à prendre des décisions et d’appliquer les textes. Pour cela, dit-il, « nous leur demandons de garder la fermeté parce que s’il n y a pas de fermeté dans l’application des textes, il va sans dire que le désordre va s’installer. Donc ça dépend du premier responsable. S’il prend de bonnes décisions et qu’il applique avec fermeté les textes qu’on met à sa disposition, nous pensons qu’il n y a pas de raison que le désordre règne dans nos universités ».

Les participants

Le ministre a aussi invité les présidents à une exploitation rationnelle des différents bâtiments car, de 2016 à 2021, beaucoup d’infrastructures ont été construites pour combler cette insuffisance d’infrastructures décriée souvent par ces présidents.
Concernant les universités publiques burkinabè, le ministre Maïga rassure qu’elles se portent bien comparativement à celles de la sous-région, et cela grâce à la qualité des enseignants qui font régulièrement des prouesses lors des passations de grade au CAMES. Il a pris en exemple la nouvelle université de Fada N’Gourma qui a fait un taux de succès de 100%.

Pr Macaire Ouédraogo, président de l’université Nazi Boni

Enfin, il rassure que le chevauchement des années est en train d’entrer peu à peu dans l’ordre grâce aux sacrifices non seulement des étudiants mais aussi des enseignements pour permettre de gagner le pari de normaliser les années.
Pour le président de l’université Nazi Boni de Bobo Dioulasso, Pr Macaire S. Ouédraogo, cette rencontre, la troisième du genre, est une très belle initiative car elle leur permet de se pencher sur les difficultés et contraintes qui affectent le bon fonctionnement des universités publiques et centres de recherches du Burkina Faso.

Elle permet aussi de dégager des solutions idoines et communes pour harmoniser les pratiques d’une institution d’enseignement de sorte que les décisions prises à Nazi Boni puissent être reçues par l’université Joseph Ki Zerbo et Norbert Zongo. « Nous devons pouvoir trouver des consensus et revoir des textes qui sont créés depuis longtemps par les décrets et arrêtés, mais qui ne sont pas du tout appliqués, ou appliqués dans certaines universités et pas dans d’autres. Tout ça pour pouvoir tenir le flambeau de l’excellence, de la qualité des universités publiques du Burkina ».

Haoua Touré
Lefaso.net

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