Cohésion sociale et réconciliation nationale : Les stratégies nationales restituées dans les Hauts-Bassins

Publié le jeudi 15 septembre 2022 à 18h19min

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Cohésion sociale et réconciliation nationale : Les stratégies nationales restituées dans les Hauts-Bassins

Dans le cadre de la restitution des résultats des données recueillies auprès des populations lors des concertations communales, le ministère de la Cohésion sociale et de la réconciliation nationale a organisé le jeudi 15 septembre 2022 à Bobo-Dioulasso, un atelier régional pour les Hauts-Bassins sur la restitution et l’appropriation des stratégies nationales de réconciliation nationale, de cohésion sociale, de prévention de la radicalisation, de lutte contre l’extrémisme violent et du pacte du vivre ensemble.

Le Burkina Faso fait face depuis quelques années à une crise multidimensionnelle exacerbée par des attaques terroristes et la montée de l’extrémisme violent. Cette situation a favorisé l’intolérance, la haine, la division et la défiance de l’autorité de l’État.

Dans le souci de recueillir des propositions pertinentes des citoyens de chaque région du pays sur la question de la réconciliation nationale, des conférences régionales publiques ont été organisées. La démarche adoptée s’est voulue participative, d’où l’implication des différentes composantes de la société burkinabè.

Le présidium

Le ministère en charge de la réconciliation nationale a, dans ce sens, entrepris des consultations auprès de personnes ressources et de divers groupes cibles en vue de recueillir leurs avis, conseils et contributions sur cette question d’intérêt national.
Des concertations communales ont été organisées et ont regroupé les forces vives de chaque commune et arrondissement qui ont pu discuter librement de la question de la réconciliation nationale et échanger sur les dysfonctionnements majeurs perturbant leur vivre-ensemble.

Le présent atelier régional a pour objectif général l’appropriation des stratégies nationales de réconciliation, de cohésion sociale, de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent et du pacte du vivre ensemble par les populations.

Idrissa Gamsoré, secrétaire général de la province du Houet

Il s’agira de donc de restituer les résultats des données recueillies auprès des populations lors des concertations communales. Il est aussi question de dévoiler les conclusions de l’enquête de perception, des différentes stratégies nationales et le document du pacte du vivre ensemble. Tout cela pour obtenir des participants un engagement et une mobilisation à soutenir la démarche de la réconciliation…

Comme le souligne le ministre de la réconciliation nationale par la voix d’Idrissa Gamsoré, secrétaire général de la province du Houet, l’examen de ces questions par le gouvernement en collaboration avec les leaders communautaires, religieux, les organisations de la société civile et les organismes internationaux, a fait ressortir la détérioration du tissu social qui amenuise le vivre-ensemble, la cohésion sociale et la paix.

Photo de famille

Ainsi, la culture de l’intérêt individuel au détriment de la solidarité suscite des antagonismes intra et inter communautaires qui affectent le vivre-ensemble, avec pour corollaire la peur de l’autre, de l’inconnu et des différences.

C’est guidé par ce souci d’éviter au Burkina Faso les abimes dans lesquelles d’autres ont plongé que le président du Faso a décidé de faire de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale, un axe majeur des actions prioritaires de la transition.
Cette réconciliation nationale requiert donc un engagement fort des fils et filles du Burkina, des actions hardies, inclusives et consensuelles, reposant sur des valeurs endogènes et garantissant la non répétition des faits créateurs de besoins de réconciliation.

Mamoudou Barry directeur de cabinet du ministre en charge de la réconciliation nationale

Selon le directeur de cabinet du ministre en charge de la réconciliation nationale, Mamoudou Barry, il y a des pistes de solutions car six besoins ont été identifiés à partir de ce que les populations ont donné comme préoccupations. Il a cité, entre autres, la réconciliation liée aux problèmes inter communautaires, aux problèmes administratifs parce qu’il y a beaucoup de gens qui ont été victimes du point de vue de la gestion administrative, les fermetures d’établissements, les fermetures ou privatisation de sociétés, des licenciements. Il y a également la réconciliation liée à la question sécuritaire, les victimes des différents mouvements politiques insurrectionnels…

Il estime par ailleurs que ces rencontres-là vont être des cadres de présentation de ces propositions afin que les uns et les autres puissent donner leurs points de vue, leurs analyses, leurs propositions aussi afin qu’on puisse avancer.
Au final, il sera proposé un rapport général de tous ces ateliers régionaux (Bobo-Dioulasso, Koudougou, Tenkodogo, Kaya, Ouagadougou) qui va permettre d’aller soit à une rencontre nationale, un forum, ou à des assises nationales pour valider tout ce qui a été dit et d’aller sainement vers une réconciliation.

Haoua Touré
Lefaso.net

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