Réponse d’urgence dans les Hauts-Bassins : Le projet PRERESI officiellement lancé

Publié le mardi 8 novembre 2022 à 16h46min

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Réponse d’urgence dans les Hauts-Bassins : Le projet PRERESI officiellement lancé

L’ONG Action contre la faim a organisé le mardi 8 novembre 2022 à Bobo-Dioulasso, un atelier de lancement du projet PRERESI (Appui à la préparation et au renforcement des capacités de réponses aux urgences pour améliorer la résilience des populations vulnérables au Burkina Faso).

L’objectif de cet atelier est de procéder à un lancement régional du projet PRERESI afin de plaider et de présenter les grandes articulations aux partenaires, acteurs, parties prenantes de mise en œuvre pour leur pleine implication.
Il vise par ailleurs à montrer les différentes activités du projet par résultats ; passer en revue les rôles prévus de chaque acteur de mise en œuvre du projet ; plaider pour l’accompagnement des autorités dans la conduite du projet…

En effet, le contexte sécuritaire au Burkina Faso, et le contexte global du climat sont aujourd’hui sources de risques de catastrophes naturelles, de risques sanitaires et épidémiques, d’insécurité civile entraînant des déplacements de personnes (1 719 332 au 30 septembre 2022 dont 49 660 dans les Hauts- Bassins).
La nécessité d’une gestion de l’ensemble de ces problématiques s’impose afin de réduire les pertes qu’elles occasionnent et d’accroître la résilience des ménages aux risques de catastrophes.

Les participants

Au Burkina Faso, le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) et ses démembrements sont les organes chargés de la gestion des catastrophes et de l’action humanitaire. Cependant, sur l’ensemble du territoire, le CONASUR et ses démembrements font face à de nombreuses contraintes qui limitent leur efficacité.

Le projet PRERESI se veut donc comme une contribution pour faire face aux défis qui se posent dans les régions du Centre-nord, la Boucle du Mouhoun et les Hauts-Bassins en termes de préparation à la réponse d’urgence.

Le projet vise spécifiquement à développer un système de surveillance intégré pour l’analyse des chocs récurrents en renforçant les capacités de réponses des services de santé et communautaires pour anticiper les risques de catastrophes. Il s’agira principalement de renforcer les capacités du système de santé et des structures de secours d’urgence et de réhabilitation à la préparation pour une réponse d’urgence.

Dans la région des Hauts-Bassins, c’est Action contre la faim qui est chargée de l’implémentation du projet. La zone d’intervention est la province du Kénédougou avec pour principales parties prenantes le COPROSUR Kénédougou, les CODESUR N’Dorola, Kayan, Morolaba, et Kourouma. Aussi, le district sanitaire de N’Dorola et les CSPS de sa zone de couverture seront appuyés par des approches de préparation aux urgences.

Cheick Amed Ky, coordinateur terrain ouest d’Action contre la faim

Selon Cheick Amed Ky, coordinateur terrain ouest d’Action contre la faim, ce projet vise à permettre au système communautaire et institutionnel d’être le plus performant possible. Il n’est pas centré que sur les individus, mais a aussi une approche territoriale pour permettre à tout ce qui est déjà en place au niveau institutionnel et aussi au niveau communautaire de pouvoir fonctionner et d’être le plus pérenne possible dans la préparation, la collecte de l’information d’alerte.

Il doit permettre globalement à la région entière de bénéficier de ce système qu’elle pourra redéployer dans d’autres zones qui ne sont pas couvertes par le projet. M. Ky estime donc qu’il y a des leçons à apprendre à plus grande échelle sur ce projet selon les outils qui seront mis en place et qui pourraient être déployés par le CONASUR ou le CODESUR dans d’autres zones.

Il cite par ailleurs comme récurrents, les inondations, les problèmes de sécheresse, les attaques de chenilles légionnaires et d’autres types d’insectes, et également les déplacements de personnes … Ainsi quand on parle d’intégration de ces systèmes pour eux, l’impact est que dans chaque système comme au niveau sanitaire, au niveau de l’agriculture, il y ait un système de surveillance et d’alerte précoce.

Photo de famille

Aujourd’hui il s’agit donc de chercher à intégrer un système pour que chaque information et chaque alerte contribuent à la prévention, à la préparation des acteurs. Mais Cheick Amed Ky souligne que s’il y a plusieurs systèmes qui sont dispersés, cela ne contribue pas de manière efficiente à une réponse coordonnée. Or l’objectif d’une réponse, c’est que ce soit coordonnée mais aussi que ce soit très efficace pour les populations qui sont affectées. Donc dit-il, le défi de ce projet est que les acteurs puissent se mettre ensemble pour développer un système qui soit vraiment intégré.

Le projet est financé par la direction générale pour la protection civile et les opérations d’aides humanitaires de l’Union européenne (DG ECHO). Il sera mis en œuvre par le consortium d’ONG, Action contre la faim, Terre des hommes Lausanne (TDH-Lausanne) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Haoua Touré
Lefaso.net

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