Cimaf à Bobo : Environ 700 000 tonnes de ciment par an, en perspective

Publié le lundi 30 mai 2016 à 18h28min

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Cimaf à Bobo : Environ 700 000 tonnes de ciment par an, en perspective

La cérémonie de la pose de la première pierre de l’usine de Ciments de l’Afrique (CIMAF) a eu lieu, vendredi 27 mai à Bobo-Dioulassom sous la présidence du Premier ministre Paul Kaba Thiéba. Prévue pour être installée dans la zone industrielle sur la route de Bama, l’usine produira 700 000 tonnes de ciment par an.

La relance économique de la ville de Bobo-Dioulasso est en marche. C’est le moins qu’on puisse dire avec l’installation de l’usine de cimenterie CIMAF dans ladite cité, jadis capitale économique du Burkina. En effet, après l’inauguration de l’usine de Ouagadougou le 15 mars 2015, les travaux de construction de la deuxième usine de ciment au Burkina démarre dans la deuxième ville du pays.

« Avec ce nouvel investissement réalisé à Bobo-Dioulasso, de plus de 10 milliards de FCFA, pour la réalisation d’une usine d’une capacité de production annuelle de 350 000 tonnes pour une première phase et extensible dans une deuxième phase à 700 000 tonnes, la création de plus de 1000 emplois lors de la phase de construction et de 200 emplois directs et indirects lors de la phase d’exploitation », a confié Anas Sefroui, PDG de CIMAF.

Ces investissements, poursuit-il, se feront dans le strict respect des normes environnementales internationales. Cimaf, à travers cet investissement devient, selon le PDG un opérateur économique de premier plan à Bobo, avec l’objectif de renforcer le rôle stratégique de la ville en tant que capitale économique, contribuer à son développement et conforter son leadership dans la sous-région.

Le groupe CIMAF s’inscrit ainsi, avec l’ensemble de ses activités, dans la vision de développement régional prôné par le président du Faso, Roch Kaboré. « Je voudrais saluer les efforts du gouvernement, puisque les importations du ciment ont baissé de manière significative, afin de protéger l’industrie cimentière locale et nous l’encourageons à redoubler d’effort dans ce sens. A cela s’ajoute le travail d’harmonisation fiscale en cours, ce qui permettra de faire du secteur cimentier, une locomotive de développement économique du Faso » a-t’il soutenu.
Réduire considérablement le prix du ciment

Pour Stéphane Sanou, ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat, une des préoccupations des Burkinabè est le coût élevé du ciment. Il a pour ce faire, au nom du gouvernement invité ces investisseurs à un sursaut patriotique afin d’examiner toutes les possibilités qui s’offrent pour réduire considérablement le prix du ciment. « Vous contribuerez ainsi à accompagner le gouvernement dans sa quête qu’un mieux-être des populations », foi du ministre.

L’usine dont la première pierre a été posée, selon lui, va mobiliser 25 millions d’euros doit 16,4 milliards de FCFA d’investissement. Et d’ajouter qu’elle générera 800 emplois directs et indirects dans les régions de l’Ouest et du Sud-Ouest avec une capacité de production de 700 000 tonnes de ciment de très haute qualité. L’usine, se convainc le ministre, constituera un levier important de développement économique et social de Bobo-Dioulasso et partant du Burkina. C’est tout simplement un don de Dieu, à entendre Paul Kaba Thieba, mais aussi la preuve que la coopération entre le Maroc et le Burkina est au beau fixe.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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