Grève du SYNTSHA : Le mot d’ordre de grève respecté à Bobo-Dioulasso

Publié le jeudi 24 novembre 2016 à 08h13min

PARTAGER :                          
Grève du SYNTSHA : Le mot d’ordre de grève respecté à Bobo-Dioulasso

Le Syndicat National des Travailleurs de la Santé Humaine et Animale (SYNTSHA) observe un mot d’ordre de grève de 72H sur toute l’étendue du territoire burkinabè. Selon Gustave Somda, responsable de la formation syndicale des agents de santé SYNTSHA, le mot d’ordre de grève est respecté à 100% dans les différents centres sanitaires de la ville de Bobo-Dioulasso.

Deuxième du genre, cette grève fait suite à la grève de 48H observée par le SYNTSHA les 27 et 28 octobre derniers. Cependant, le syndicat dit n’avoir pas trouvé de réponses satisfaisantes à sa plateforme revendicative de la part du gouvernement. Ce qui l’a poussé à observer cette grève de 72H sur toute l’étendue du territoire burkinabè.

La particularité de cette grève est qu’il n’y a pas de service minimum dans les différents centres de santé dans la ville de Bobo-Dioulasso. Pour le responsable syndical du SYNTSHA, c’est une manière d’amener le gouvernement à s’asseoir pour trouver des solutions idoines aux problèmes auxquels les agents de santé font face.

Un hôpital vide et sans infirmiers, c’est le constat que nous faisons ce mercredi 23 novembre au Centre Hospitalier Universitaire Souro Sanou de Bobo-Dioulasso. Seuls quelques patients y sont restés toujours dans l’espoir qu’un infirmier vienne à leur secours. Toutes les salles restent fermées. Selon Alidou Ouédraogo un malade hospitalisé depuis près d’une semaine, c’est une situation vraiment déplorable. « Depuis hier je n’ai rien reçu comme soin dans cet hôpital, tous les agents sont en grève. Nous sommes là toujours parce que nous n’avons pas les moyens d’aller dans les centres privés comme les autres » ; a-t-il laissé entendre. De la pédiatrie à la cardiologie, aucun service minimum. Seul du côté du service de l’urgence, une infirmière bénévole qui vient au secours des malades.

Pendant ce temps, certains tradi-praticiens se frottent les mains. C’est le cas de monsieur Sawadogo Souleymane. Selon lui, les patients qui n’ont pas d’autres secours se réfèrent à ses produits qui selon eux soulagent leur mal.

En rappel, le SYNTSHA revendique à travers cette grève, le traitement diligent et approprié de la plate-forme revendicative minimale issue du 14ème congrès ; la revalorisation de la fonction soignante par la prise des mesures que sont ; l’amélioration effective des conditions de travail, le renforcement de l’effectif des équipes de travail, l’amélioration des conditions de formation à tous les niveaux et le rehaussement des salaires.

Romuald Dofini
Lefaso.net

PARTAGER :                          
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique