Le ministre Simon Compaoré face à la confrérie des dozos à Bobo-Dioulasso

Publié le jeudi 1er décembre 2016 à 08h43min

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Le ministre Simon Compaoré face à la confrérie des dozos à Bobo-Dioulasso

Le mardi 29 novembre 2016, le Ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré était face à la confrérie des dozos de la région de l’ouest du Burkina. Le ministre dit être venu échanger avec ces derniers sur le nouveau décret adopté par le conseil des ministres portant sur la police de proximité.

La question de l’installation des koglwéogos dans la région de l’ouest a longtemps suscité des polémiques tant pour la confrérie des dozos que pour les chefs coutumiers de la région. Cependant, le ministre Simon Compaoré a tenu à rencontrer la confrérie des dozos ce mardi 29 novembre 2016 afin d’échanger avec eux sur le nouveau décret qui a été adopté par le conseil de ministres sur ces associations qui œuvrent dans le domaine de la sécurité.

Selon le ministre, ce décret démontre comment les forces régaliennes vont pouvoir travailler avec ces associations qui œuvrent dans le domaine de la sécurité. C’est ainsi que des missions seront menées par le ministère en charge de la sécurité dans les jours à venir dans les 13 régions du Burkina pour expliquer le contenu de ce décret à ces associations.

Une vive tension prévaut entre les dozos et les koglwéogos. Les premiers ne sont pas favorables à une installation des koglwéogos dans la région. Le ministre a tenu à rassurer la confrérie sur le fait que le groupe d’auto-défense appelé koglwéogo n’est pas une création de l’Etat. « Nous, nous n’avons pas créé les koglwéogos donc on ne peut pas faire de la publicité pour qu’on crée des koglwéogos partout au Burkina », a martelé Simon Compaoré.

Les dozos faisant partie des associations qui œuvrent dans le domaine de la sécurité, le ministre ne manquera pas de les inviter au respect des lois de la république et à toujours collaborer avec les forces de défense et de sécurité pour que règnent la quiétude et la paix au Burkina Faso ; et il promet que ces associations seront encadrées pour qu’il n’y ait pas de « dérapages » qui vont à l’encontre de la république.

Maitre Drabo Yacouba, coordinateur de l’union panafricaine des dozos sans frontière et coordinateur de l’union nationale des dozos tradi-praticiens de la santé du Burkina tient à rappeler aux autorités la détention illégale des armes par les koglwéogos. Selon lui, aucune loi au Burkina Faso ne permet la détention illégale des armes par un individu quelconque. « Si aujourd’hui le gouvernement ne prend pas des mesures par rapport aux détentions illégales des fusils de chasse par ces koglwéogos, et si tout le monde doit se promener avec une arme en main, les problèmes ne seront jamais résolus au Burkina » ; a-t-il laissé entendre.

Les dozos souhaitent que cette loi soit appliquée à tous les Burkinabè.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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