Réconciliation nationale : La CODER a animé une conférence publique à Bobo-Dioulasso

Publié le mardi 21 février 2017 à 00h12min

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Réconciliation nationale : La CODER a animé une conférence publique à Bobo-Dioulasso

La Coalition pour la démocratie et la réconciliation (CODER) a organisé le dimanche 19 février 2017 à Bobo-Dioulasso, une conférence publique sur le thème : « Les mécanismes traditionnels du pardon et de la réconciliation dans les sociétés de la région des Hauts-Bassins ». Cette conférence a été animée par le Dr Doti Bruno Sanou.

La Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation, (CODER), un regroupement de partis de l’opposition, s’est donnée pour ambition d’œuvrer pour que la réconciliation nationale soit une réalité dans notre pays, le Burkina Faso. Depuis lors, elle multiplie les initiatives qui peuvent conduire au pardon, à la justice et à la réconciliation nationale.

C’est dans cet élan qu’elle a sonné la mobilisation à Bobo-Dioulasso autour d’une conférence publique placée sous le thème : « Les mécanismes traditionnels du pardon et de la réconciliation dans les sociétés de la région des Hauts-Bassins ». Un thème qui a été présenté par le Dr Doti Bruno Sanou.

Cette conférence a marqué aussi la première grande sortie de la CODER à Bobo-Dioulasso dans les Hauts-Bassins. Et pour le président de la CODER, Gilbert Noël Ouédraogo, c’est une occasion pour eux de rencontrer leurs militants à Bobo-Dioulasso. Au regard de ce que le pays a traversé ces dernières années, la CODER à jugé nécessaire d’organiser une telle conférence dans la région des Hauts-Bassins afin que chacun puisse savoir l’importance de cette réconciliation que prône la CODER pour le peuple burkinabè. Une réconciliation qui ne serait pas possible sans le dialogue, le pardon et une justice équitable car selon maitre Gilbert Ouédraogo, la justice doit être au cœur du processus de réconciliation parce que « la justice elle-même est un élément de réconciliation nationale lorsqu’elle est administrée de manière impartiale » ; a-t-il souligné.

Toutefois, « lorsqu’elle est sélective, elle devient un élément d’accentuation de la crise », toute chose que la CODER veut combattre pour que rayonne la paix au Burkina Faso. « Nous voulons plutôt que la justice joue ce rôle d’élément catalyseur pour la réconciliation nationale » a-t-il déclaré.

A l’issue de cette rencontre, il est fortement attendu que plus de personnes soient gagnées par la cause de la réconciliation nationale et que tout le monde comprenne que lorsqu’on parle de la réconciliation, il faut que les uns et les autres puissent s’assoir dans le but de dialoguer pour un meilleur avenir du Burkina

Pour une réconciliation nationale, il faudrait que les fils et les filles du Burkina s’asseyent pour parler, s’expliquer sur ce qui n’a pas marché afin de trouver des voies et moyens pour aller vers une réconciliation nationale véritable. Pour le président de la CODER, la réconciliation que prônent les partis membres ne doit pas se limiter aux évènements de 2014, elle doit concerner toute l’histoire du Burkina Faso.

« La réconciliation dont nous, nous parlons, elle va au-delà des évènements de 2014, elle concerne toute l’histoire du Burkina Faso. Il faut que les fils et les filles du Burkina se retrouvent pour discuter de leur histoire, tirer expérience de ce qui est passé et voir comment faire pour que nous ne vivions plus cette situation-là, pour que la nation burkinabè puisse se mettre au travail », à martelé ce dernier.

Cette conférence était une occasion pour le président d’étaler les objectifs de la CODER qui se résument en quatre points. Le premier point a abordé la justice, la paix et la réconciliation nationale. Le second point a concerné la nécessité de remettre la nation au travail « parce que nous avons constaté que la nation est en sommeil », a dit maitre Ouédraogo. Quant au troisième point, il a traité de la relance économique car selon leur vision, le pays rencontre d’énormes difficultés sur le plan économique. Enfin, le dernier point a été une analyse de la nécessité de promouvoir la démocratie en évitant l’exclusion parce que « nous sommes tous des Burkinabè et c’est ensemble que nous allons construire notre nation ».

Romuald Dofini
Lefaso.net

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