Développement local : Une étude diagnostique pour le développement de l’arrondissement N° 5 de Bobo- Dioulasso

Publié le mardi 28 février 2017 à 23h57min

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Développement local : Une étude diagnostique pour le développement de l’arrondissement N° 5 de Bobo- Dioulasso

Le maire, Christophe Sanon, le conseil municipal de l’arrondissement n°5, en partenariat avec la direction régionale des études et de la planification(DREP) des Hauts-Bassins, ont élaboré un référentiel diagnostique des potentialités et des faiblesses dudit arrondissement. Ce Référentiel de plus de 86 pages, doit servir de base pour envisager une promotion sociale, économique et culturelle des populations, a expliqué, le bourgmestre, Christophe Sanon.

Le processus de décentralisation bien appliqué responsabilise les populations à la base et leur permet d’innover en matière de développement local. Pour ce faire, la participation active des populations est toujours attendue dans la décentralisation pour un développement humain durable. Développement durable qui exige de chaque entité ou communauté une compréhension du processus afin d’être actrice consciente et efficace. Dès lors, le développement local a beaucoup de chance d’être endogène, authentique et culturel.

C’est là, le principal motif ayant guidé Christophe SANON, maire de l’Arrondissement n°5 de Bobo-Dioulasso à se doter d’une étude diagnostique, véritable instrument d’orientation et d’actions portées par les populations et pour les populations. Outil s’orientant vers un projet de vie de la collectivité avec toute son identité et ses valeurs à promouvoir, afin de surmonter tous les obstacles dans la quête de l’épanouissement individuel et collectif des populations de l’arrondissement. Cette étude diagnostique s’intègre forcément dans le Plan National de Développement Economique et Social(PNDES) et les objectifs de développement durable a dit le maire Christophe SANOU.

L’étude révèle les potentialités et surtout les faiblesses et contraintes qui entravent le développement de l’arrondissement.

Les autorités municipales, ont donc initié cette étude diagnostique, convaincues que le développement s’étend désormais sur les 06 secteurs et les 06 villages rattachés et ne peut advenir que dans le cadre d’une action concertée et d’une stratégie de planification participative des activités. Aussi pour mieux y réussir, elles ont fait appel aux forces vives, aux partenaires techniques et financiers et à toutes les bonnes volontés afin de bâtir ensemble le développement local d’une manière simple, harmonieuse et ce, selon une dynamique consensuelle. L’étude révèle les potentialités et surtout les faiblesses et contraintes qui entravent le développement de l’arrondissement n°5.

Au niveau des potentialités au plan social, l’Arrondissement regorge d’énormes atouts dans divers domaines du fait de sa position géographique. Il dispose d’un nombre élevé d’intellectuels intervenants dans le développement. Au plan économique, il est en pleine restructuration avec un plan en cours d’élaboration pour créer et gérer les infrastructures marchandes. Il dispose également de grands atouts économiques tels que les marchés des secteurs 25, 06 (ex Bolomakoté) et se positionne comme un levier important du développement de la commune de Bobo-Dioulasso qui a toujours été considérée comme la capitale économique du Burkina Faso.

Au plan agricole, on note, l’existence de bas-fonds aménageables, de sols relativement fertiles avec une pluviométrie moyenne favorable à l’agriculture et une production diversifiée. En sus on peut énumérer l’existence d’organisations faitières, de services d’encadrement agricole et de structures de commercialisation. Dans le domaine de la foresterie, il y a des forêts aménagées et l’existence d’apiculteurs chevronnés. Enfin, il existe des organisations d’éleveurs, de zones rationnellement réservées à la pâture, d’un service de santé, un cheptel important mais le réseau hydrographique est peu dense.

En somme, tels sont là, quelques forces dont dispose l’arrondissement. En dépit de toutes ces potentialités, l’Arrondissement doit faire face à un ensemble de contraintes qui entravent à divers niveaux son développement. Parmi ces contraintes, on peut citer dans le domaine de l’agriculture, la saturation de l’espace agraire, la baisse de fertilité des sols, le non aménagement des bas-fonds, les dégâts d’animaux, les pratiques agricoles extensives, la faible utilisation de la fumure organique, le non-respect des techniques agricoles, le faible rendement des cultures, le faible niveau d’équipement, la vente anarchique des terres, la fréquence élevée des conflits fonciers, la mévente des produits maraîchers, l’insuffisance de l’eau sur le périmètre pendant la saison sèche.

Dans le domaine de la foresterie, on dénombre la persistance des feux de brousse et de la coupe abusive du bois, la divagation des animaux, l’utilisation excessive du bois, la fragilisation des écosystèmes forestiers, et la perte de la biodiversité. Dans le domaine de l’eau, il y a la non protection des berges des cours d’eau, l’insuffisance des retenues d’eau, la pollution des eaux, l’ensablement/envasement des cours d’eau, les inondations et les conflits entre les usagers de l’eau.

Pour ce qui est de l’élevage, on remarque, l’obstruction des pistes à bétail, l’insuffisance du pâturage et de points d’abreuvement, l’insuffisance d’infrastructures pastorales, les conflits agriculteurs /éleveurs, la persistance des maladies épizootiques. A cela, s’ajoutent d’autres problèmes majeurs comme, l’insuffisance d’eau pour l’irrigation, la transaction foncière et la saturation de l’espace agraire.

Les actions à mener sont détaillées et identifiées suivant les trois axes du PNDES.

Au vu des atouts non négligeables et les contraintes qui se placent comme barrières importantes au décollage du développement local de l’Arrondissement n°5, la municipalité dans tout son ensemble avec à sa tête le maire Christophe SANOU, va agir en synergie pour faire face à cette situation. Pour cela, le conseil municipal compte s’inspirer fortement du document national qu’est le PNDES dans ces grandes orientations, axes stratégiques et objectifs à atteindre au niveau local et les actions à mener. L’arrondissement a donc préconisé des solutions à ses préoccupations, tout en comptant sur les bonnes volontés pour l’accompagner dans la réalisation de ces tâches.

C’est ainsi que les activités prévues et les actions à mener sont détaillées et identifiées suivant les trois axes du PNDES. Le conseil municipal de l’Arrondissement a donc prévu de réformer les institutions et moderniser l’administration, développer le capital humain, dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois, etc. Pour le maire Christophe SANOU, les élus de l’Arrondissement n°5 ne sont pas en marge des innovations du gouvernement actuel dans la conception et la mise en œuvre de sa politique publique.

Pour eux, toutes les actions préconisées dans la mise en œuvre de la politique locale de développement sont en cohérence avec les grandes orientations du PNDES et des objectifs de développement durable. En guise de suggestions, l’étude pense qu’au regard des problématiques rencontrées qui affectent ou pourraient affecter l’avenir de l’Arrondissement n°5, les points à améliorer concernent les domaines suivants : la sécurité, la bonne gouvernance, le fonctionnement des instances de l’Arrondissement, la gestion des ressources humaines, la réorganisation de la gestion comptable et financière et enfin la mobilisation des ressources et l’autofinancement.

Pour chacun de ces domaines ci-dessus énumérés, différentes actions de redressement et/ou d’amélioration peuvent être envisagées. Les axes de recommandations suivants sont proposés à cet effet. Il s’agit entre autres, de la prise de mesures concrètes et immédiates pour rendre l’Arrondissement opérationnel, la remise à niveau de la comptabilité, la mise en place d’outils de gestion et enfin le raffermissement de la vie communale.

Selon le maire, Christophe SANON, des rencontres dans chaque secteur et villages rattachés de l’arrondissement, sont prévues pour la restitution de l’étude diagnostique afin d’inviter les populations à accompagner leur arrondissement à réussir le pari du développement participatif. Et bientôt l’organisation d’une table ronde des partenaires techniques et financiers de l’arrondissement n°5 est prévue pour se tenir les 21 et 22 Mars 2017.

Mamadou BIRGUI
Attaché de Presse/Mairie Arrondissement N°5 de Bobo- Dioulasso

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