Assassinat de Salif Badini à Kourfayel : L’hommage des enseignants de Bobo-Dioulasso à leur collègue par une marche-meeting

Publié le samedi 11 mars 2017 à 00h02min

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Assassinat de Salif Badini à Kourfayel : L’hommage des enseignants de Bobo-Dioulasso à leur collègue par une marche-meeting

Les enseignants de l’Education de base de Bobo-Dioulasso à l’instar de ceux de certaines localités du Burkina ont rendu un vibrant hommage le vendredi 10 mars 2017 à leur collègue Salif Badini. A travers une marche-meeting de la bourse du Travail au gouvernorat des Hauts-Bassins, ces derniers ont dénoncé le silence des autorités gouvernementales face à l’insécurité qui sévit dans le Nord du pays et ont réclamé plus de sécurité pour leurs frères.

L’on se rappelle toujours que le vendredi 03 mars 2017, des individus armés ont fauché la vie à un enseignant dans le Nord du Burkina et plus précisément à Kourfayel à environ 7km de Djibo. Ainsi, pour rendre hommage à leur collègue Salif Badini, les enseignants de la région des Hauts-Bassins ont tenu à marcher de la bourse du Travail au gouvernorat le vendredi 10 mars 2017. Selon le responsable de la coordination de l’éducation dans les Hauts-Bassins, Traoré Ibrahim, cette marche est une occasion pour eux de manifester leur douleur et leur mécontentement face au deuil qu’ils vivent par rapport aux attaques terroristes dans le Nord du pays dont. Des attaques dont une « qui a coûté la vie à un de nos frères salif Badini », a-t-il laissé entendre.

Réunis à la bourse du Travail de Bobo-Dioulasso, ces derniers se sont rendus au gouvernorat de la région des Hauts-Bassins pour remettre leur mémorandum au gouverneur de la région Antoine Attiou. Dans ce mémorandum, ces enseignants dénoncent l’insécurité et les attaques à répétition dans le Nord du pays sans que l’Etat ne puisse réagir de façon concrète pour assurer leur sécurité. Selon Ibrahim Traoré, « sur le terrain, les engagements qui sont pris pour assurer la sécurité ne sont pas respectés et donc la sécurité de la population n’est pas assurée ». Aussi, demandent-ils encore plus de sécurité pour mener leur tâche qui est de donner le savoir aux élèves dans la quiétude. Le coordinateur de l’éducation des Hauts-Bassins a émis le vœu que cette question d’insécurité puisse être au cœur des préoccupations des gouvernants pour le bien-être de tous les Burkinabè.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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