L’insécurité alimentaire est un problème crucial humanitaire et constitue un frein au développement économique.C’est pour lutter contre ce phénomène que OXFAM, APROSSA / Afrique Verte et la FEPAB ont adopté une stratégie de lutte à travers l’organisation de la bourse céréalière nationale qui est une création de marché entre vendeurs et acheteurs de céréales. Avant le point de départ des travaux, Bassiaka Dao président de la FEPAB a évoqué l’intérêt de la bourse qu’il qualifie d’un rendez du donner et du recevoir qui va contribuer à l’amélioration de la concertation entre vendeurs et acheteurs, producteurs et commerçants céréaliers pour une bonne distribution des céréales sur toute l’étendue du territoire burkinabè, en particulier des régions excédentaires vers les régions déficitaires d’où une forme de contribution au développement de la solidarité entre les régions du Burkina.

Selon le directeur d’OXFAM Burkina Monsieur Omer Kaboré, et le coordonnateur d’Afrique Verte Monsieur Ki Philippe, c’est encore une opportunité d’apporter leur appui en tant que partenaires dans cette organisation pour améliorer les revenus des producteurs et commerçants céréaliers et permettre au Burkina d’être compétitif en matière de commercialisation de céréales.

Après le lancement officiel de la cérémonie par Monsieur le haut-commissaire représentant du gouverneur des Hauts Bassins, il y a eu une visite guidée sur l’aire d’exposition de divers produits céréaliers (pain de singe, fonio, grains de petit mil pour le dèguè…).

A l’issue, débutaient les concertations qui se sont poursuivies le lendemain suivies de quelques présentions. Il s’agit notamment de celle de la plateforme SIMAgri (www.simagri.net) un système d’information électronique accessible par le téléphone et l’internet qui a été développé pour l’accès à l’information des marchés, utilisable par tous les acteurs agricoles : producteurs, commerçants…
Les échanges ont abouti à la signature d’une dizaine de contrats pour le mais, le mil, le sorgho, etc. pour une quantité de 2289 tonnes. Les offres de vente s’élèvent à 4 916 tonnes. Quant aux offres d’achats, elles sont de 1456 tonnes.

A la fin des travaux, les participants ont salué l’initiative de cette organisation compte tenu des opportunités d’affaires et du maintien de contact au-delà de la bourse malgré quelques contraintes comme l’indisponibilité d’échantillons des produits mis en vente.

Haoua Touré
Lefaso.net