Bobo-Dioulasso : Les OSC et commerçants ont marché pour réclamer la relance économique de ladite ville

Publié le vendredi 21 avril 2017 à 23h38min

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Bobo-Dioulasso : Les OSC et commerçants ont marché pour réclamer la relance économique de ladite ville

La coordination des Organisations de la société civile (OSC) spécifiques, le collectif des associations de commerçants du grand marché de Bobo-Dioulasso et le syndicat national des commerçants de Bobo ont marché ce vendredi 21 avril 2017, du grand marché au gouvernorat de la région des Hauts-Bassins. A travers cette marche, ces derniers exigent du gouvernement la relance économique de la ville de Bobo-Dioulasso ainsi que la reprise des travaux des chantiers inachevés, notamment sur l’avenue Daniel Ouezzin Coulibaly.

Le grand marché de Bobo-Dioulasso a fermé ses portes ce vendredi 21 avril 2017. Les commerçants se sont donné rendez-vous à l’entrée Est dudit marché pour une marche de protestation contre la négligence du gouvernement vis-à-vis de la ville de Sya. Ces derniers ne sont pas contents de la gestion de la ville de Bobo-Dioulasso. Ainsi, ils ont manifesté contre les chantiers inachevés, mieux, pour la relance économique de la ville comme promis par le président du Faso, Rock Kaboré.

Selon les manifestants, depuis des années déjà, la ville de Sya va de mal en pis et sous le silence des premiers responsables du pays. En témoignent les multiples chantiers inachevés dans la ville de Sya. « Sur les chaines de radio, sur nos écrans de télévision nous assistons à des lancements de réalisations d’infrastructures à travers le pays. Pendant ce temps, rien pour Bobo et nous avons des raisons de douter » ; a laissé entendre Daouda Ouattara, porte-parole des manifestants.
« Burkina Faso is back » ; a dit le Premier ministre dans son discours de politique générale. Selon Daouda Ouattara, « le Burkina Faso « ne sera pas back », si son poumon économique, Bobo-Dioulasso ne bat pas » ; a-t-il laissé entendre.
« Le pouvoir central manque d’égards pour Bobo-Dioulasso » ; a dit ce dernier. Ainsi, soucieux du développement de la ville, ces derniers ont décidé de prendre leur destin en main et décident d’interpeler les premiers responsables du pays afin qu’ils puissent mettre cette question de relance économique de la ville au centre de leur préoccupation.

A cet effet, certains ministres ont été ciblés notamment le ministre de l’industrie à qui ils demandent la réouverture de toutes les usines fermées et la transformation de ‘‘notre coton’’ en fil et à long termes, avec la création d’une usine de pagne à Bobo-Dioulasso.

Au ministre du commerce, ils demandent une chambre de commerce beaucoup plus indépendante, toute chose qui selon eux permettra aux commerçants de faire prospérer leurs affaires.

Conscients que le développement d’un pays passe par la santé de sa population, ils exigent au ministre de la santé l’équipement adéquat du Centre Hospitalier Universitaire Souro Sanou afin de soulager un tant soit peu la souffrance des malades ainsi que celle du personnel soignant.

En outre, ils exigent du ministre de l’artisanat, l’achèvement et la mise en service du centre artisanal de Bobo-Dioulasso (construit par la transition et abandonné à ce jour). Ils invitent cependant, le ministre de l’administration à jeter un regard sur l’état de délabrement de la ville de Bobo.

Quant au ministre de la communication, ils exigent de ce dernier le renouvèlement du matériel de travail pour la radio Bobo car ils estiment que la structure utilise du matériel non renouvelé depuis son ouverture dans les années 1960.
Pour finir, ils interpellent le ministre des infrastructures à revoir le schéma de réhabilitation de la mairie centrale et celui du palais de justice. Egalement, ils exigent à court terme, la reprise des voies périphériques et toutes les voies d’accès au grand marché de Bobo et à long terme, toutes les routes importantes de Bobo-Dioulasso.

A les en croire, ces derniers n’entendent pas rester dans cette passivité légendaire qui selon eux vaut d’être aujourd’hui des habitants d’une capitale économique sans économies. « Ainsi nous renonçons à notre optimisme beat d’antan, notre naïveté à croire en des promesses quinquennales jamais réalisées » ; a laissé entendre le porte-parole des manifestants. Toutefois, ils réaffirment leur engagement et leur mobilisation à poursuivre la lutte si toutefois ces préoccupations ne sont pas prises en compte.

Reçu par le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, ce dernier a tenu à remercier cette démarche pacifique des manifestants et les rassure que tous les moyens seront entrepris afin de toucher les ministres qui sont concernés pour leur transmettre le message. « Le message a été bien entendu. Aujourd’hui même je me ferai le devoir par tous les moyens, de saisir les ministres qui sont concernés. Le message sera pris en compte au niveau du gouvernement » ; a rassuré le gouverneur Antoine Attiou.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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