Agression d’un agent de santé à Bobo-Dioulasso : Les infirmiers ont déserté le centre hospitalier Souro Sanou

Publié le mercredi 24 mai 2017 à 11h14min

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Agression d’un agent de santé à Bobo-Dioulasso : Les infirmiers ont déserté le centre hospitalier Souro Sanou

Le mardi 23 mai 2017, un agent de santé au centre hospitalier universitaire Souro Sanou de Bobo-Dioulasso a été agressé par un accompagnant de malade. Suite à cet incident, tous les agents de santé par solidarité envers leur collègue, ont décidé d’observer un arrêt de travail. Abandonnant ainsi les patients à leur sort pour disent-ils interpeler le gouvernement à prendre des mesures fermes allant dans le sens de leur protection dans leurs lieux de travail.

En effet, dans la nuit du 19 mai 2017, un patient a été reçu au Centre Hospitalier Universitaire Souro Sanou (CHUSS) de Bobo-Dioulasso pour un traumatisme abdominal suite à un coup de poignard qu’il aurait reçu. Selon les témoignages de Fulbert Comboïgo, directeur du CHUSS par intérim, par ailleurs directeur des ressources humaines, ce dernier aurait bénéficié des soins jusqu’à la date du 22 mai 2017 où lors de la visite, les praticiens ont constaté qu’il y avait une complication. Ils ont alors décidé de le reprendre en bloc pour un meilleur suivi. Malheureusement, lors de cette deuxième prise en charge, le patient a succombé.

« C’est ainsi qu’à la suite du décès, un des accompagnants qui n’a pas surement réussi à se maitriser a porté main à l’interne du service. Il a certainement pensé que cette prise en charge n’a pas été faite dans de bonnes conditions et pense que le décès est dû à cela » ; a laissé entendre le directeur par intérim.

Un évènement malheureux que le syndicat des agents de santé condamne avec la dernière énergie. Le syndicat a décidé ainsi l’arrêt systématique de tout travail au niveau du CHUSS ce mardi 23 mai 2017. « Tous les services sont arrêtés jusqu’à ce que le fautif soit arrêté » ; a dit Gustave Somda, responsable de la formation syndicale du SYNSHA section des Hauts-Bassins.

A l’en croire, aucun service ne sera offert aux patients si toutefois le « coupable » n’est pas arrêté et sanctionné pour ses actes. A cet effet, une plainte a été déposée au commissariat central de police contre l’agresseur. A travers cette action, ces derniers veulent interpeller les plus hautes autorités et attirer l’attention de l’opinion publique sur ces agissements.

Monsieur Comboïgo a déploré le décès du patient et condamne l’agression dont a été victime leur collaborateur.
« Les agents sont constamment victimes des agressions verbales et physiques et nous condamnons ces actes avec toute la vigueur possible » ; a-t-il laissé entendre.
« Nous ne sommes pas en sécurité dans nos lieux de travail, nous interpelons les autorités afin qu’elles puissent prendre des dispositions pour sécuriser les travailleurs dans leurs lieux de service » ; a conclu Fulbert Comboïgo.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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