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Bitumage de l’avenue Nelson Mandela de Bobo : « La balle est dans le camp de l’entreprise » dixit Hamadé Bagaya

samedi 11 juillet 2015, par Admin

Seule la pluie pourrait ralentir les travaux de bitumage de l’avenue Nelson Mandela et l’avenue Ouezzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso, démarré depuis le 18 juin pour un délai d’exécution de cinq mois. Des travaux qui seront finalement réalisés par l’entreprise CGE sous la supervision de l’Etat. C’est du reste l’information qu’a donnée le ministère en charge des infrastructures, du désenclavement et des transports lors d’un point de presse ce vendredi 10 juillet à Bobo-Dioulasso.

Le bitumage de l’avenue Nelson Mandela a fait couler beaucoup d’encre et de salive dans la cité de Sya. Est venu s’ajouter celui du président Ouezzin Coulibaly dont le lancement avait été fait en grande pompe par l’ancien premier ministre Luc Adolphe Tiao. Le rêve des Bobolais et particulièrement des riverains de l’avenue – notamment Nelson Mandela – ne sera qu’un cauchemar. L’entreprise adjucataire – Futuris/Elite Groupe BTP- n’a jamais pu bouger d’un pas dans l’exécution des travaux.
Pour mémoire, le marché lui avait été attribué une première fois le 27 novembre 2013 suite à un appel d’offre en date du 12 août de la même année. Il consistait, selon le directeur des route Hamadé Bagaya à l’aménagement et au bitumage de l’avenue Binger et de l’avenue Nelson Mandela. Le MCA dans le cadre du projet d’entretien périodique de la route Bobo-Faramana a pris l’initiative de bitumer l’avenue Binger. Il ne restait donc plus que l’avenue Nelson Mandela. Que faire donc ? A entendre le directeur des routes, le ministère s’est tourné vers la mairie de Bobo-Dioulasso, principale initiatrice du projet pour la suite à lui donner. En remplacement de l’avenue Binger, la commune a opté pour Ouezzin Coulibaly.
Et les travaux devaient démarrer le 17 février 2014. Malheureusement l’entreprise a été défaillante en n’ayant pas pu fournir une caution de bonne fin d’exécution et un dossier du personnel d’exécution conformes. Résilié du marché le 27 mai 2015, c’est le 5 juin 2014 et après réexamen que l’offre a permis de réattribuer le marché à l’entreprise Compagnie générale des entreprises (CGE), qui était classé deuxième.

Stoppé à cause des évènements des 30 et 31 octobre

Juste après l’attribution du marché à l’entreprise CGE, elle s’est présentée sur le terrain le 10 octobre pour les travaux de topographie qui seront suspendus suite aux évènements d’octobre 2014. Elle aurait, à en croire, le directeur général des routes perdu une de ses machines – d’une valeur de 120 millions FCFA - dans l’incendie de la mairie centrale le 30 octobre. « L’approbation du marché de l’entreprise CGE, poursuit le directeur a connu des difficultés compte tenu de l’annulation des crédits en décembre 2014 dans le projet du budget 2015 du ministère des Infrastructures du désenclavement et des transports ». Et de renchérir qu’il fallait attendre un réaménagement budgétaire courant avril 2015 par décret spécial pris par Michel Kafando, président du Faso pour réintroduire le marché dans le circuit d’approbation. Ce qui a permis au ministère de l’Economie et des finances approuvé le marché le 21 mai 2015. Les rencontres se sont toutefois poursuivies avec l’entreprise, la mission de contrôle et les concessionnaires, dont l’objectif était de réunir les conditions pour un démarrage rapide des travaux. Cependant le dossier d’exécution transmise à la mission de contrôle va encore présenter des insuffisances.

Un surplus de 686 000 000 FCFA

Après que les insuffisances constatées sur les premières levées topographiques aient été corrigées, une autre situation s’est présentée dans le dossier. En effet, explique Hamadé Bagaya, le dossier d’exécution de l’entreprise a fait ressortir un dépassement budgétaire du marché d’environ 686 000 000 FCA. Le ministère a du faire un recadrage pour rester dans le montant du marché qui se chiffre 2 232 692 257 FCFA pour un délai d’exécution de cinq mois.

Néanmoins Mamahadi Tiendrebeoo, directeur général de l’entreprise CGE se veut être clair, clair avec les journalistes, mais aussi avec les populations en disant que « rien ne va encore empêcher la tenue des travaux. Ils pourront peut-être être stoppé au regard de la saison pluvieuse. Mais l’ensemble des travaux seront exécutés quel que soit le délai ». Certains travaux ont par ailleurs débuté depuis le 18 juin, et, Hamadé Bagaya de rassurer que malgré les multiples difficultés, le ministère a réunie toutes les conditions pour une exécution efficace et efficiente du bitumage de l’avenue Nelson Mandela et Ouezzin Coulibaly. C’est pourquoi, il a laissé entendre que la balle est dans le camp de l’entreprise. Cette dernière à travers son directeur général reste confiant, mais sollicite, l’accompagnent de la population de Bobo-Dioulasso pour mener à bien un bitumage qui n’a que trop duré.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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