Sécurité alimentaire dans les Hauts-Bassins : PAFPAL a fait de heureux producteurs/productrices

Publié le samedi 11 juillet 2015 à 14h02min

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Sécurité alimentaire dans les Hauts-Bassins : PAFPAL a fait de heureux producteurs/productrices

La dernière étape de la caravane de presse organisée par l’ONG international Oxfam au Burkina dans le cadre du projet d’appui à la valorisation des produits agricoles locaux (PAFPAL) a concerné Bobo-Dioulasso, Kouakoualé et Farakoba dans la région des Hauts-Bassins. Jeudi 9 juillet, les hommes et femmes de médias ont constaté les différentes réalisations et les acquis engrangés.

Au siège de la Fédération professionnelle agricole du Burkina (FEPA-B) à Bobo-Dioulasso, un groupe de femme transforme la variété de maïs jaune en couscous. L’unité de transformation installé à l’intérieur du siège respect toute les normes d’hygiènes. C’est du reste le constat qui se veut au regard des conditions d’accès pour les visiteurs – l’on ne peut rentrer pas avec des chaussures et les femmes sont tenues de se couvrir les cheveux -. Salimata Sanou, la responsable des femmes explique les différentes étapes de la transformation aux journalistes. Le couscous est conditionné dans des sachets pour être vendu à 1000 F CFA ou 500 F CFA. La seule difficulté reste justement l’écoulement des produits. A en croire la première responsable, la vente se fait sur commande ou encore à l’occasion des foires commerciales. Mais tout va pour le mieux depuis la mise en œuvre du projet d’Oxfam au Burkina. Ont-elles renforcé leur capacité sur différentes techniques de transformation qui permet de nos jours d’augmenter les rendements, mais aussi les gains. « Nous avons toujours fait la transformation de façon artisanale. Nous enregistrions beaucoup de perte mais avec la formation que nous avons reçu, nous faisons aujourd’hui de bonne qualité de couscous très prisé par les populations », confie Fatima Ouédraogo. Elle souhaite toutefois que l’Etat ou les Organisations internationale qui interviennent dans l’alimentaire s’impliquent dans la commercialisation. Ces produits selon dame Ouédraogo peuvent servir dans les écoles, dans les camps de réfugiés, dans les casernes militaires.
A l’unité de transformation de maïs, s’ajoute la construction du magasin pour le warrantage construit à Kouakoualé, village situé à 25 kilomètre de Bobo-Dioulasso. Zone de grande production de céréales, Kouakouale dispose de plusieurs groupements agricoles. Mais c’est celui dénommé Allah Soutra avec un autre de Missidougou (village situé à 20 kilomètre de Kouakoualé) qui sont bénéficiaire du warrantage. Cette année, ils ont stocké 600 sacs qu’ils ont pu vendre à des prix raisonnables et à la période qu’il souhaitait. Moumouni Sanou, père de 11 enfants confie avoir stocké 20 sacs. « J’ai pris 100 000FCFA avec la caisse qui représente les 80% de la valeur en espèce. J’en ai donné un peu à mes deux femmes pour leur besoin personnelles. J’ai aussi payé mes collaborateurs qui m’aident à cultiver », informe Moumouni Sanou, qui comme les autres producteurs espèrent qu’il y aura d’autres projets tels le PAFPAL pour davantage améliorer leur condition de vie et de travail. Allah Soutra (Dieu soutien) est, en effet, un groupement de 35 membres dont 10 femmes.
Le groupement Ben Dia (la joie de l’entente) souhaite une vente groupé du niébé
Farokoba est un village situé à quelques dizaines de kilomètres de Bobo-Dioulasso. Les femmes se sont organisées en groupement dénommé « Ben Dia ». Elles cultivent le niébé et avec le soutien d’Oxfam au Burkina, cette agriculture leur ait d’une grande portée. Au nombre de 12 femmes, elles cultivent chacune sur des superficies de 0,25 hectare ou 0,50 hectare pour produire environ 4 à 5 sacs de niébé. Ce qui n’était pas possible avant le projet PAFPAL. En effet, l’on apprend avec Mamadou Traoré, coordinateur du FEPA-B, que ces femmes ont bénéficié d’une formation sur les techniques culturales, l’utilisation du compost, le choix de la variété de semence etc. Des intrants, des rayonneurs pour tracer les champs, des sacs triples fonds leur ont été également offert. Salimata Ouattara confie qu’elle a pu acheter un animal (mouton) avec le bénéfice qu’elle a engrangé depuis le début du projet. Kessessira Ouattara, a, quant à elle fait des économies et prépare à produire du « soumbala ». Les conditions de vie des femmes ont, certes, amélioré mais ces dernières souhaitent la mise en place d’une vente groupée.
Toute compte fait, c’est un bilan globalement positif que note le coordinateur régional de la FEPAB en ce sens que beaucoup de réalisation, que ce soit en termes de production, de commercialisation, et de renforcement des capacités des producteurs.
Certains aspects sont encore à renforcer notamment l’accès aux intrants qui demeure toujours une préoccupation. Ce qu’il faut retenir, indique M. Traoré : « ce sont de petits producteurs qui bénéficient de ces aides. Ils produisent pour nourrir leur famille. C’est dire que si l’on accompagne ces producteurs en lui permettant d’avoir des intrants, les rendements augmenteront. Ce qui permet de sécuriser le repas quotidien de sa famille toute l’année ».
L’objectif de cette caravane de presse, selon Ousmane Diallo était de voir les réalisations effectuées dans le cadre du projet, échangé avec les acteurs et les bénéficiaires sur les impacts économique et sociale sur leur vie. « Au regard des échanges que nous mené les revendeurs, on ne peut qu’être satisfait », confie Ousmane Belko Diallo, responsable médias et communication à Oxfam au Burkina.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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