Bobo-Dioulasso : Un malfrat spécialisé dans les vols d’engins à deux roues appréhendé

Publié le mardi 6 juin 2017 à 00h53min

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Bobo-Dioulasso : Un malfrat spécialisé dans les vols d’engins à deux roues appréhendé

Le service régional de la police judiciaire (SRPJ) des Hauts-Bassins a démantelé un réseau de malfrat spécialisé dans les vols d’engins à deux roues dans la ville de Bobo-Dioulasso. Le présumé malfaiteur a été présenté ce lundi 05 juin 2017 aux hommes de presse de la ville de Sya.

Le vol d’engins à deux roues s’inscrit sur la liste des infractions les plus récurrentes dans la ville de Bobo-Dioulasso. Ainsi, suite aux différentes déclarations de vols d’engins à deux roues enregistrées par le service régional de la police judiciaire, les recherches engagées ont permis de saisir un vélomoteur le 12 mai 2017. A partir de la saisie de cet engin, les investigations ont permis d’arrêter le nommé K. D. F. 41 ans, tailleur, domicilié au secteur 20 de Bobo-Dioulasso.

Selon le commissaire principal de police, Oumarou Songné, chef du SRPJ, le nommé K. D. F. se faisait passer pour un professeur de Lycée, pour avoir aussi trompé le fondateur d’un établissement secondaire de la ville de Bobo-Dioulasso, où il a enseigné une classe de 4eme en Mathématiques et SVT alors qu’il est seulement titulaire d’un BEPC. « Au fondateur, il lui a fait savoir qu’il est titulaire d’une licence en SVT en déposant une demande d’emploi avec un dossier incomplet à charge de le compléter avec le temps, chose qui n’a jamais été faite et à la fin de l’année, le faux professeur a été remercié », a relaté le commissaire Songné.

Comme mode opératoire, K. D. F. tourne dans les lieux publics pour identifier sa cible. Une fois qu’il identifie un engin, il s’installe soit dans un kiosque ou dans tout autre lieu de commerce pour observer l’environnement. Si le milieu est propice, il s’en va s’asseoir sur l’engin et en profite pour le déverrouiller à l’aide des clés lisses qu’il détient. Une fois qu’il réussit à déverrouiller l’engin, il l’emporte.

Ainsi, après son forfait, il vend les engins entre cent cinquante mille (150 000) francs et deux cent cinquante mille (250 000) francs en fonction de l’état et de la qualité de l’engin. « La vente se fait à crédit pour un paiement à tempérament », a précisé le commissaire.

Pour fournir des documents aux acheteurs, il fait des photocopies légalisées d’une carte grise originale, qu’il falsifie après, en grattant le nom qui figure sur la carte grise et en le remplaçant par le nom de l’acquéreur.

A en croire le chef du SRPJ, il opèrerait dans les lieux publics à savoir le Centre hospitalier universitaire Sanou Souro, le Centre médical du secteur 22 de Bobo-Dioulasso, l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO), l’Institut Maranata, l’Institut Français de Bobo, le Lycée Ouézzin Coulibaly (LOC), les directions régionales de l’action sociale et l’enseignement secondaire ainsi que les lieux de loisirs.

Au terme des investigations, le SRPJ a pu saisir au total quinze (15) engins dont 09 ont été restitués aux propriétaires légitimes ce lundi 05 juin 2017. Le commissaire a salué la franche collaboration des populations pour l’aboutissement de cette opération et les invite toujours à beaucoup plus de vigilance et à toujours collaborer en appelant le 17, le 16 et le 1010 pour tous les cas suspects.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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