Commune de Bobo-Dioulasso : « L’argent ne rentre pas », déplore le maire Bourahima Sanou

Publié le jeudi 29 juin 2017 à 17h01min

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Commune de Bobo-Dioulasso : « L’argent ne rentre pas », déplore le maire Bourahima Sanou

Le conseil municipal de la commune de Bobo-Dioulasso tient, du 28 au 30 juin, la deuxième session ordinaire au titre de l’année 2017. Au cours de cette session, le bourgmestre de la commune n’a pas manqué de rappeler aux différents conseillers, la situation que travers sa commune. « L’argent ne rentre pas », a-t-il déploré.

Réunis autour de 15 points inscrits à l’ordre du jour, les différents conseillers de la commune de Bobo-Dioulasso auront pour tâche principale d’examiner le budget supplémentaire, gestion 2017. Au cours de cette session, le maire de la commune Bourahima Sanou, n’a pas manqué de rappeler aux distingués, les difficultés que traverse sa commune. « L’argent ne rentre pas », a-t-il dit.

En effet, la commune de Bobo-Dioulasso rencontre d’énormes difficultés pour mobiliser ses propres ressources. Selon le maire Bourahima Sanou, la commune perd près de la moitié de ce qu’elle devrait mobiliser. Une situation qui, selon lui, est alarmante. C’est pourquoi, il a tenu à informer les différents conseillers sur cette question afin qu’ensemble ils puissent trouver des solutions adéquates pour la mobilisation des recettes pour le développement de la ville de Sya. L’incivisme fiscal a pris de l’ampleur au Burkina Faso et plus précisément dans la commune de Bobo-Dioulasso.

La population ne paye pas les impôts et les taxes comme il se doit. Et cela pourrait s’expliquer, selon le maire, par le manque de confiance entre la population et les responsables de la commune, notamment les agents des impôts. Toutefois, le conseil dit être à la recherche de solutions pour pouvoir remédier à cela. Car la commune doit pouvoir compter sur ses propres ressources pour son fonctionnement et non sur des financements étrangers.

Aussi, a t-il appelé les différents conseillers à beaucoup plus d’organisation afin de trouver des voix et moyens pour la mobilisation de ces ressources financières. Il déplore toutefois que Bobo-Dioulasso, par ailleurs capitale économique du Burkina Faso, n’a que cinq milliards de Francs CFA comme budget de fonctionnement.
« L’activité économique devrait pouvoir bien marché ici et on devrait pouvoir atteindre dix milliards de Francs CFA en terme de budget de la commune », a laissé entendre le président du conseil.

Ainsi, espère t-il combattre l’incivisme fiscal en invitant tous les conseillers et agents financiers de la commune à surtout travailler dans la transparence et aussi à sensibiliser les populations sur le payement des taxes et impôts. « Il faut que la population sache que les taxes qu’elle paye vont dans le budget de la commune. Nous devrions travailler à l’adhésion de la population dans le développement de la commune et pour cela, il faut que l’administration communale soit engagée et réorganisée. Il faut également que les agents puissent montrer un gage réel dans la transparence de la gestion de nos finances », a t-il souhaité.

A Bobo-Dioulasso, force est de constater un peu partout dans la ville qu’il y’a des bâtiments de la commune qui sont habités anarchiquement et gratuitement par des privés. Et même qu’il y a des installations d’eau et d’électricité et les gens en profitent sur le budget communale.

Cependant, le maire dit avoir pris conscience de la situation et rassure que tout est mis en œuvres pour la résolution de ce problème. « Des personnes sont sur le terrain afin de travailler à identifier ces bâtiments. Aujourd’hui je puis rassurer que nous sommes en train de réorganiser le domaine public ce qui permettra de résoudre un temps soit peu la question de l’insécurité autour des installations anarchiques sur nos voies publiques mais surtout d’avoir un fichier fiscal », a conclu le président du conseil municipal.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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