Relance économique du Burkina Faso : La CODER apporte sa contribution à la réflexion nationale

Publié le lundi 3 juillet 2017 à 01h34min

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Relance économique du Burkina Faso : La CODER apporte sa contribution à la réflexion nationale

La Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation Nationale (CODER) a tenu le samedi 1er juillet 2017 à Bobo-Dioulasso, un panel sur la relance économique du Burkina Faso. A travers ce panel qui s’est tenu sous le thème : « Relance économique au Burkina Faso : pour une véritable transformation structurelle de l’économie burkinabè », la CODER entend apporter sa contribution active et substantielle à la réflexion nationale devant conduire à la relance économique et à la dynamisation de l’économie burkinabè.

A l’entame de cette rencontre, le président de la CODER, Dr Rasmané Ouédraogo a demandé une minute de silence en hommage aux commerçants disparus suite à l’accident survenu à Bougouni sur la route du Mali et aussi en hommage à Gérard Ouédraogo et Valère Dieudonné Somé.
« Le Burkina Faso est au ralenti depuis les évènements de octobre 2014 et partant son économie a pris un coup sérieux », a laissé entendre le président Rasmané Ouédraogo.

Et la CODER en tant qu’une force politique et sociale engagée pour la construction du pays, ne voulait pas rester en marge de cet effort de réflexion sur la situation nationale. C’est ainsi que, ses premiers responsables ont jugé nécessaire la tenue de ce panel sur la relance économique du Burkina Faso à Bobo-Dioulasso.
Ce qui leur permettra d’apporter une contribution substantielle et active à la réflexion nationale sur la relance économique et surtout sa dynamisation dans le temps et dans l’espace.

A en croire le président de la CODER, Dr Ouédraogo Rasmané, le choix porté sur la ville de Bobo-Dioulasso n’est pas fortuit. « Bobo-Dioulasso étant la capitale économique, c’est la ville de Bobo-Dioulasso qui devrait tirer le moteur de l’économie burkinabè. Malheureusement, force est de constater que cette ville est à la traine », a t-il déploré.

Selon lui, on ne peux pas parler de relance économique objectivement sans passer par la ville de Sya. Toutefois, il reste convaincu que la relance économique du Burkina Faso, passera forcement par la réhabilitation économique de Bobo-Dioulasso.
Ce panel vient ainsi, comme une éponge de solutions aux différents problèmes qui plombent l’économie dont l’essor de la région et le pays entier. Cependant ce cadre d’échange a permis aux participants, de diagnostiquer les maux qui minent notre économie au plan régional et au plan national.

Au cours de cette rencontre, les communications ont surtout porté sur l’évolution de la situation économique et sociale du Burkina Faso. Ce qui a permis d’approfondir l’état des lieux de la situation économique nationale, de mettre en exergue le rôle et la contribution du secteur privé dans la relance économique, d’identifier les déterminants et les conditions de cette relance et enfin de formuler des recommandations et proposer des mesures d’accompagnement pour la relance et la redynamisation de l’économie.

Ainsi, des propositions sont faites. Selon M. Bonoudaba Dabiré, modérateur et paneliste, il faut une véritable transformation structurelle de l’économie burkinabè. Ce qui répond à un certain nombre d’exigences à savoir une bonne gouvernance politique, administrative et locale. Mais aussi, une exigence dans le cadre des affaires et des infrastructures.
« Sur le plan démographique, pour qu’il y ait le dividende démographique, il faut que la population en âge de travailler (24 à 64 ans) travaille effectivement et que cette population soit plus nombreuse que la population dépendante. Il faut que des efforts soient faits pour créer des emplois au profit des jeunes et aussi à les former pour inverser la tendance », a t-il suggéré.

Il est ressorti au cours de ce panel qu’il faut faire de la prospective de l’éducation nationale, ce qui pourra permettre de dégager des perspectives pour le développement du système éducatif dans notre pays. La situation sécuritaire a été « analysée » et il ressort qu’il faut une prospective de la défense nationale qui implique toute la population du Burkina Faso.

Le climat des affaires est caractérisé par une forte propension à la corruption qui reste un danger pour l’économie nationale. Elle réduit toutes les opportunités d’enclencher des affaires au Burkina Faso. Toutefois, il a souhaité qu’un combat rude soit mené contre la corruption pour que la relance économie au Burkina Faso soit une réalité.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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