Le Programme de Développement Intégré de la Vallée de Samendéni (PDIS) dans l’architecture des grands projets de développement initiés par les gouvernements successifs au Burkina, est l’un des plus grands projets mené depuis l’indépendance du pays. Il s’étend sur deux régions reconnus comme étant les greniers du pays à savoir les Hauts-Bassins et la boucle du Mouhoun. Il intègre la mobilisation des ressources en eau, l’énergie, l’agriculture, l’élevage, l’écologie, l’industrie et le tourisme.

Pour illustrer son importance pour le développement du pays, le programme a mobilisé à plusieurs reprises les travaux du conseil des ministres. Ce qui fait de ce projet donc un enjeu pour le gouvernement burkinabè. C’est dans cette dynamique que, le 25 mars 2017, le Premier Ministre burkinabè, Paul Kaba Thiéba, accompagné d’une délégation gouvernementale avait tenu à se rendre sur le site afin de toucher du bout du doigt l’état d’avancement des travaux du barrage de Samendéni.

Toutefois, avait il constaté avec beaucoup de joie les avancés décisifs de ce chantier, un chantier qui a certes connu des difficultés dans le passé. Et selon le chronogramme établit par les chefs de l’entreprise, ainsi, avait il fondé espoir de voir la mise en eau de ce barrage au plus tard en fin juin 2017. « Ce qui sera une grande victoire pour le peuple burkinabè » ; avait il indiqué ce dernier.

En guise du respect de cet engagement du gouvernement burkinabè, le ministre de l’eau et de l’assainissement, Ambroise Ouédraogo a ainsi donc procédé le vendredi 07 juillet 2017 à la descente officielle des vannes du barrage de samendeni. Selon lui, la mise en eau du barrage aujourd’hui, est la matérialisation du respect de l’engagement du gouvernement burkinabè.

« Le 02 novembre dernier, le conseil des ministres a délibéré en autorisant l’accélération des travaux du barrage de Samendeni assorti d’un chronogramme qui précisait deux choses : en fin décembre la cuvette devait être libérée par les populations suite à la mise en œuvre du plan de gestion environnement et social d’un coût d’environ 22 milliards de Francs CFA. Et en fin juin, on devait pouvoir commencer la mise en eau du barrage. Aujourd’hui c’est un grand jour car c’est la matérialisation du respect de l’engagement du gouvernement », a affirmé le ministre Ambroise Ouédraogo.

Ainsi, à l’en croire, les turbines sont attendues pour le mois de novembre et seront montées jusqu’en fin décembre 2017. « Et à partir du début de l’année 2018, nous allons commencer la production hydro-électrique, la production halieutique et piscicole mais également les premières actions de mise en œuvre des périmètres irrigués », a t-il laissé entendre.

Pour la population venue saluer l’initiative, « c’est une grande victoire et la fin des souffrances de tout un chacun ». Toutefois, s’est-elle réjouit de l’avenir de ce barrage et de ce que le projet va apporter à l’économie nationale.

Romuald Dofini
Lefaso.net