Bobo-Dioulasso : Le CCVJS exige la reprise des opérations de lotissement au secteur 26

Publié le lundi 10 août 2015 à 18h16min

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Bobo-Dioulasso : Le CCVJS exige la reprise des opérations de lotissement au secteur 26

Le Comité de cellule de veille pour la justice sociale du lotissement du secteur 26 (CCVJS) de Bobo-Dioulasso a animé un point de presse dans l’après-midi du dimanche 9 aout 2015 pour annoncer son existence. Les membres du CCVJS ont au cours du point de presse mis à nu les « irrégularités » qui ont entaché les opérations de lotissements du secteur 26, mais de toute la ville de façon générale. Ont-ils pour ce faire exigé la reprise des opérations au secteur 26 de Bobo-Dioulasso.

Fédérer les énergies pour efficacement lutter pour la transparence dans les opérations de lotissement dans la ville de Bobo-Dioulasso. C’est l’esprit qui a guidé les populations des zones non loties qui se sont regroupées au sein du CCVJS. C’est pour donc annoncer officiellement son existence que les membres du comité ont initié ce point de presse ce dimanche 9 août. Remontés contre les maires qui, selon eux, se sont enrichis avec leurs parcelles qu’ils auraient détournées, les conférenciers ont mis à profit la conférence de presse pour dénoncer certains faits.

Ainsi, ils ont décrié la mauvaise attribution des parcelles au secteur 26 ; l’affairisme dans l’attribution des parcelles ; la vente illicite des parcelles et le non respect de la liste des résidents réels. « Aujourd’hui, l’occasion nous est donnée pour faire entendre aux autorités de la région, l’injustice subie par les habitants du secteur 26. Il a connu depuis 2003 un premier recensement et le deuxième est repris en 2007. Mais, jusque-là, l’administration communale a été incapable durant plus d’une dizaine d’années de donner satisfaction à ses administrés. Les deux premières listes des attributaires de parcelle sdéjà sorties courant 2014 n’ont respecté aucune logique », a dénoncé François Kaboré, coordonnateur du CCVJS.

Face à cette situation, les populations du secteur 26 demandent des audits sur les parcelles de la première et la deuxième liste déjà apparue. Aussi, exigent-elles une révision générale de tout le secteur 26 des habitants résidents non attributaires de parcelles à nouveau et le retrait absolu des parcelles détournées par « les maires et les conseillers ». En un mot comme en mille, les populations de ce secteur exigent la reprise des opérations de lotissement au secteur 26 « Nous ne demandons pas grande chose. Tout ce que nous voulons, est que chaque résident ait sa parcelle. Sinon, ça va chauffer », ont-elles mis en garde.

En outre, estimant que les maires sont à l’origine de leurs souffrances, les populations ont mis en garde tous ceux qui ont des ambitions de devenir maire de l’arrondissement n°5. « Nous informons dès à présent tous les anciens dignitaires qui sont à l’origine de nos souffrances de s’éloigner des mairies. Toute personne qui viendra à la tête de cette mairie et qui ne réglera pas les questions des parcelles des habitants du secteur 26 sera chassé. A chacun une parcelle, sinon… », a menacé François Kaboré.

Pour François et ses camarades, la situation conflictuelle actuelle autour des opérations de lotissement résulte de l’insuffisance institutionnelle dans l’aménagement de la gestion de la ville. « Des dispositions légales et des pratiques administratives souvent illégales entretiennent une bulle foncière spéculative au profit des puissances politiques » ont-ils déplorés. De ce fait, ils ont lancés un appel à l’état de prendre toutes ses responsabilités avec tous les organes concernés pour examiner le problème des lotissements et ce, dans toute sa complexité et pour des propositions idoines pour un meilleur devenir du pays.

De toutes les manières, les populations entendent prendre en main leur destin et ce, en désignant des conseillers crédibles à mêmes de défendre leur cause car, elles ne semblent pas faire entièrement confiance à l’état. « Nous avons cru en la transition mais, elle n’a pas pu jouer un rôle dans la gestion des parcelles », ont-elles martelées.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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