Accueil > Actualité > Financement public de l’agriculture au Burkina Faso : Une initiative du (...)

Financement public de l’agriculture au Burkina Faso : Une initiative du SPONG appréciée et saluée par les acteurs

lundi 17 juillet 2017, par jack

Le secrétariat permanent des organisations non gouvernementales (SPONG) a organisé les jeudi 13 et vendredi 14 juillet 2017, une visite de presse dans les communes de Bobo-Dioulasso et de Bama. Cette caravane de presse a permis aux journalistes de s’imprégner des actions de plaidoyer et de contrôle citoyen mises en œuvre dans le cadre du projet « Plaidoyer pour un accès effectif et équitable des petites exploitations agricoles du Burkina Faso au financement public de l’agriculture dans les communes de Bobo-Dioulasso, Bama, Kaya et Pissila ».

Au Burkina Faso, le secteur agricole en général et les petites exploitations familiales en particulier restent confrontés à plusieurs contraintes qui freinent leur développement optimal et surtout leur apport à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales. Au rang des difficultés, il y a l’accès effectif et équitable des petites exploitations agricoles au financement public de l’Agriculture.

Afin de corriger cette situation qui maintient les petits exploitants (surtout les femmes et le jeunes) dans une situation de précarité et de vulnérabilité, une coalition d’Organisations de la société civile (OSC) a initié un projet dénommé "Plaidoyer pour un accès effectif et équitable des petites exploitations agricoles du Burkina Faso au financement public de l’Agriculture". Ce projet qui a obtenu une subvention de Trust Africa comprend plusieurs activités dont la mise en œuvre devrait permettre de renforcer les capacités institutionnelles et techniques des Organisations de la société civile, mais aussi de contribuer à l’émergence et au renforcement des mouvements et des campagnes efficaces de plaidoyer.

Echanges entre les journalistes et les collectivités de Bama (le premier adjoint au maire, Konkobo Poussigo, le secrétaire général Sawadogo Ousmane).

A court et moyen termes, les activités du projet devront permettre d’obtenir un mode de financement adapté aux petites exploitions familiales, d’assurer une meilleure prise en compte des besoins des femmes et des jeunes dans les actions orientées vers le monde rural, de réaliser un meilleur contrôle citoyen des politiques publiques, ainsi que la prise en compte des normes de durabilité dans les politiques et programmes de développement.

Afin de faire l’état des lieux à Bobo-Dioulasso et à Bama et de permettre aux journalistes de s’imprégner des actions de plaidoyer et de contrôle citoyen mises en œuvre dans le cadre du projet, il a été initié une caravane de presse les jeudi 13 et vendredi 14 juillet 2017 dans ces différentes communes. Ainsi, de façon générale, les journalistes ont pu échanger avec les membres de la coalition au projet Trust Africa actifs dans ces localités, les responsables des services déconcentrés de l’état et les autorités communales en charge de la mise en œuvre des politiques agricoles au niveau régional et communal. Mais également avec les petits agriculteurs à la base notamment les femmes productrices de riz à Bama.

Le projet de plaidoyer salué par les acteurs concernés

Durant ces deux jours de visite, les échanges ont permis aux journalistes de connaître l’importance combien inestimable de ce projet de plaidoyer aux yeux des acteurs concernés.

La chargée de communication et de plaidoyer du SPONG, Roukiattou Ouédraogo

« Au terme de cette visite de presse, le bilan reste satisfaisant et appréciable du niveau des producteurs à la base, des autorités communales et régionales », a laissé entendre la chargée de communication et de plaidoyer du SPONG, Roukiattou Ouédraogo.

Les femmes productrices de riz à Bama ne diront pas le contraire. Selon la présidente de l’union des femmes étuveuses de riz, madame Sawadogo Mariam, ce projet a apporté un plus à leur conditions de vie dans le cadre de leurs activités, car il a permis de créer un cadre de dialogue entre les femmes productrices et les collectivités locales.

« Avant nous les femmes, nous n’avions pas des opportunités pour aller échanger directement avec nos autorités locales. Mais grâce à ce projet qui nous a donné des formations à travers FENOP, aujourd’hui les femmes ont cette opportunité d’échanger directement avec ces dernières. Nos préoccupations sont prises en compte par les collectivités dans leur plan de développement », a t-elle expliqué.

Ce projet de plaidoyer qui vise à créer un cadre de dialogue entre les producteurs à la base, notamment les femmes et les jeunes et les premiers responsables des communes et régions est la bienvenue selon le premier adjoint au maire de la commune de Bama, Konkobo Poussigo. Toutefois, il a tenu à saluer les initiateurs de ce projet qui vient en aide aux petits producteurs en particulier et à la commune de Bama en général.

« On ne peut pas bâtir une nation sans que les hommes et les femmes ne s’unissent », a t-il dit. Ainsi, il lance une invite à tous les fils et filles de la commune à aller vers les agents des collectivités pour échanger autour de leurs préoccupations pour le développement local.

Le Directeur régional de l’agriculture et des aménagements hydrauliques, Hien Sitégné

A en croire le directeur régional de l’agriculture et des aménagements hydrauliques des Hauts-Bassins, Sitégné Hien, ce projet de plaidoyer s’inscrit dans les objectifs du ministère de l’agriculture. Selon lui, il y’a beaucoup d’efforts qui sont consentis par le ministère de l’agriculture à l’endroit des petits producteurs dans le cadre de ce projet de plaidoyer. « Cette année certains jeunes ont reçu des kits pour pouvoir s’installer et d’autres ont été appuyés avec des semences pour pouvoir améliorer leur production ainsi que de nombreuses femmes », a confié ce dernier.

Toutefois, des efforts restes toujours à consentir à l’endroit des agriculteurs en général et des petits producteurs en particulier pour une agriculture prospère au Burkina Faso.

Romuald Dofini
Lefaso.net

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.