Protection du sous-bassin du Kou : Allô ! Ici la police de l’eau

Publié le mercredi 13 septembre 2017 à 17h02min

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Protection du sous-bassin du Kou : Allô ! Ici la police de l’eau

Le mardi 12 septembre 2017 à Bobo-Dioulasso, la police de l’eau a effectué des visites inopinées dans les industries présentant des risques potentiels de pollution dans le sous-bassin du Kou. Plusieurs unités de production industrielle concernées à cet effet, notamment la société de transformation des noix d’acajou (ANATRANS), la société de transformation de beurre de karité (IOF), l’huilerie Lodoun et la société africaine de pneumatique (SAP) ont reçu l’équipe de contrôle.

Les sorties sur le terrain de la police de l’eau concernent toutes les structures présentant des risques potentiels de pollution des ressources en eau dans la ville de Bobo-Dioulasso. Ainsi, la société de transformation des noix d’acajou (ANATRANS), la société de transformation de beurre de karité (IOF), l’huilerie Lodoun et la société africaine de pneumatique (SAP) sont les unités industrielles qui ont reçu la visite de l’équipe de contrôle ce mardi 12 septembre. L’objectif de ces sorties était le contrôle des rejets des déchets et des risques potentiels de pollution des ressources en eau. Car selon le chef de mission, Garba Florentin « il n’y a pas de prétexte possible pour polluer l’environnement ».

Plusieurs études réalisées dans le sous-bassin ont montré qu’il est très vulnérable. Cette vulnérabilité due à la pollution des eaux souterraines est accentuée par les rejets des déchets sans traitement préalable. Ainsi, le constat montre que la majorité des industries situées pour la plupart dans le sous-bassin du Kou ne disposent pas jusqu’à ce jour, d’un dispositif de traitement de leurs déchets.

Et c’est pour pallier cette pollution que, la police de l’eau avait en décembre 2016 visité les industries présentant des risques potentiels de pollution dans le sous-bassin du Kou. « Ces sorties de terrain avaient pour but de visiter le système de stockage et de traitement des eaux usées et des déchets solide des structures ; de faire des recommandations pour une meilleure gestion des déchets solides et liquides de ces structures mais aussi de sanctionner les structures qui avaient été déjà visité deux fois et qui n’ont pas exécuté les recommandations », a expliqué Garba Florentin.

Il a aussi indiqué que le sous-bassin versant du Kou, situé dans la région des Hauts-Bassins englobe la ville de Bobo-Dioulasso et regorge d’énormes potentialités en eau souterraine, dont les sources naturelles sont exploitées par l’Office Nationale de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) pour l’approvisionnement en eau potable de la ville de Sya.

A l’issue de cette première sortie de terrain de l’année 2017, trois unités industrielles sur quatre ont reçu les félicitations et encouragements de la police de l’eau pour avoir suivi les recommandations faites lors de leurs passages précédents. « Dans l’ensemble ça va ; les gens font des efforts pour respecter nos recommandations. Des efforts considérables ont été consentis dans plusieurs industries. La seule usine qui a été sanctionnée reste la société de transformation des noix d’acajou (ANATRANS) qui laisse toujours les résidus (coques des noix d’acajou) à l’air libre ce qui est dangereux. Et nous leur avons remis une convocation pour non respect de recommandation, pour qu’ils viennent répondre », a laissé entendre le chef de mission.

Comme nouvelle recommandation faite aux responsables de cette société, la construction d’un hangar est exigée pour couvrir ces « déchets toxiques » en cette saison pluvieuse. A cet effet, un délai d’exécution de trois mois leur a été donné au risque de payer une amende allant de 200 000 F CFA à 500 000 F CFA. Pour le chef de la mission, « l’idée ce n’est pas de convoquer les gens, leur faire payer des amendes. Mais c’est de les accompagner techniquement à travers des conseils ».

Le service de la police de l’eau est un service administratif chargée de la coordination de la mise en œuvre de la politique de l’eau au niveau de la région. C’est une structure qui a été mise en place au niveau du ministère en charge de l’eau. La police de l’eau se compose ainsi, des agents de la police nationale, ceux de la police municipale, de la gendarmerie nationale et des agents de la santé pour les questions d’hygiène. Elle intervient dans la lutte contre la pollution des eaux des cours d’eau, lacs, plans d’eau ainsi que des eaux souterraines en particulier cea lles destinées à la consommation humaine.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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