Bobo-Dioulasso : Des OSC ont manifesté contre la liberté provisoire accordée à Djibrill Bassolé

Publié le jeudi 12 octobre 2017 à 02h00min

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Bobo-Dioulasso : Des OSC ont manifesté contre la liberté provisoire accordée à Djibrill Bassolé

Incarcéré depuis le 29 septembre 2015 à la maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), pour son rôle présumé dans le coup d’état manqué du 16 septembre 2015, le général Djibrill Bassolé bénéficie d’une liberté provisoire depuis le mardi 10 octobre 2017. Si certains ont tenu ce mercredi 11 octobre 2017 à manifester leur joie suite à l’annonce de la nouvelle, d’autres par contre ont manifesté leur mécontentement en occurrence la coordination des organisations de la société civile de Bobo-Dioulasso. Un appel au rassemblement qui n’a pas drainé du monde.

La libération provisoire accordée au général Djibrill Bassolé depuis le mardi 10 octobre dernier, fait couler beaucoup d’encre et de salive. En effet, cette nouvelle n’est pas bien appréciée par la coordination des organisations de la société civile de Bobo-Dioulasso. A l’appel de cette coordination, des jeunes ont manifesté dans la matinée du mercredi 11 octobre 2017, pour protester contre la décision de libération provisoire du « général putschiste ».

La place Tiefo Amoro de la ville de Sya a servi de cadre de rassemblement pour ces contestataires qui se comptaient au bout du doigt. Selon Eloi Sawadogo, membre de la coordination, ce rassemblement visait ainsi donc à dénoncer et mettre l’autorité en garde suite à « certaines décisions qui risquent de détruire la stabilité de notre pays ».
Ce dernier a signifié que la coordination n’est pas contre la libération de Djibrill Bassolé, mais qu’il soit jugé avant toute libération provisoire.

« Les faits sont là et nous devons aller au jugement. C’est pourquoi nous manifestons pour dire à nos juges de revenir à la raison. Personne n’est contre la libération de Djibrill Bassolé mais il faut qu’il soit jugé », a lancé Eloi Sawadogo.

Ce mercredi 11 octobre 2017, certains établissements scolaires tels que le Lycée Ouézzin Coulibaly ainsi que le Lycée Municipal Vinama Thiemounou Djibril ont libéré leurs élèves dans la matinée, par crainte de perturbations. Aussi, la route nationale numéro un (RN1) a été bloquée par des manifestants pour quelques minutes. Mais très vite cette route a été libérée.

Pour Eloi Sawadogo, la fermeture des établissements scolaires était un moyen pour mettre les élèves en sécurité.
Les manifestants interpellent l’état burkinabè qui selon eux, est le garant de la stabilité de ce pays, sur la nécessité de prendre ses responsabilités parce que « trop c’est trop. Pendant que nous voulons avancer, d’autres personnes tirent les ficelles », a laissé entendre ce dernier.

« Ces juges devraient aller voir au cimetière de Gounghin avant de prendre cette décision de lui accorder la liberté provisoire. Bassolé doit répondre de ses actes. Il doit être jugé comme les autres citoyens. S’il est jugé, il va purger sa peine et il sort et il n’y aura pas de problème », a-t-il conclu.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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