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An 3 de l’insurrection populaire : La Coordination des OSC de Bobo-Dioulasso réclame justice pour ses camarades tombés sur le champ de bataille

mardi 31 octobre 2017, par jack

31 Octobre 2014 - 31 Octobre 2017, cela fait exactement trois ans, jour pour jour que le peuple burkinabé, dans toutes ses composantes sous la houlette du CFOP et de quelques OSC œuvrant pour la démocratie, ont mis un terme au système dictatorial et sanguinaire du clan COMPAORE soutenu par le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) accompagné par un certain Front dit Républicain.

Camarades militants et sympathisants de la coordination des OSC, amis de la ville de SYA, une question que nous ne nous posons pas assez, connaissant les atrocités du système, c’est : « quel aurait été notre sort si Blaise COMPAORE n’avait pas capitulé » ?

Nous en savons autant que les veuves et orphelins qui sillonnent nos rues. Bref !

Combien d’actes avons-nous posé depuis le 31 Octobre 2014 à ce jour ?
Combien de conférences de presses ?

Ceci, vers le but de nous éviter un quelconque sabotage de notre insurrection.

1. Interpellations de nostalgiques du système déchu qui s’en sont pris au Ministre de l’Administration Auguste BARRY (MATDS) lors de son passage à Abidjan en République de Côte d’Ivoire, pendant la transition.

2. Halte à un projet de caravane sur Abidjan initié par Alpha YAGO (un cacique non repenti du système déchu) qui envisageait rendre une visite à l’ex Président COMPAORE.

3. La résistance au putsch de Septembre 2015.

4. L’organisation d’une caravane de sensibilisation pour une participation massive aux élections présidentielles couplées de 2015.

5. Une sortie musclée sur l’Avenue Daniel Ouezzin Coulibaly avant de la voir bitumée.

6. La prompt réaction infligée à un griot des temps modernes appelé NANA Thibaut (un larbin masqué de l’ordre ancien), venu nous annoncer disait-il l’arrivée de son mentor du CDP.

7. Une sortie pour dire notre refus aux cotés des victimes de l’insurrection et du putsch contre la liberté provisoire accordée au Général Djibril Bassolet de notre avis, présumé coupable.

Camarades militants et sympathisants de la coordination des OSC, amis de la ville de SYA, notre ville ne célèbre pas comme il se doit cette troisième commémoration, et cela, pour la seule raison que l’administration locale ne semble pas avoir pris bonne note que la cause réelle de l’insurrection des 30 et 31 Octobre 2014 n’est pas le seul projet de modification de l’article 37 de la constitution.

Ainsi, en cette année 2017, des OSC fantoches, anciennes collaboratrices du système d’antan qui ont soi-disant à nouveau commémoré l’anniversaire du putsch bras dessus-dessous avec l’administration se sont organisées à nouveau pour l’anniversaire de l’insurrection.

N’est-ce pas sur cet élan qu’il a été accordé à NANA Thibaut une autorisation de tenir sa conférence de presse pour inviter les nostalgiques à se réorganiser pour le retour de Blaise COMPAORE ?

Nous nous expliquons difficilement cette tentative de récupération de la lutte de braves citoyens avec la bénédiction de Monsieur le Gouverneur de la région des Hauts Bassins au profit de gens qui ont vécu l’insurrection dans leur salon.
Comment comprendre que des gens qui ont vécu le putsch loin des réalités se retrouvent pour fêter l’anniversaire de notre arrestation à notre place ?

Reconnaissons que même si le coq chante pour tout le village, il a un propriétaire.
Nous ne sommes pas prêts (du moins avant la réconciliation nationale attendue, la vraie), à partager le même espace avec des gens que nous connaissons comme des ‘’ Pro-OUI au referendum ou de Pro-Putschistes’’.

Ceci étant, camarades, nous exigeons ce jour :

  De Monsieur le gouverneur plus de responsabilité dans la mission a lui confié, à savoir la sauvegarde des acquis de l’insurrection qui passe par une franche collaboration entre les acteurs du développement.

  De Monsieur Rock Marc Christian KABORE Président du Faso, nous attendons qu’il veille :

Sur les plans socio-économiques :

  à la réhabilitation de nos voies périurbaines,
  à des réalisations d’infrastructures nouvelles,
  aux réouvertures de nos usines fermées depuis le passage des programmes d’ajustement structurels (PAS).

Sur le plan judiciaire :

  le renvoi en prison (c’est le lieu où on répond véritablement de ses actes), de tous les architectes des problèmes du foncier urbain provisoirement libérés pour raison de santé par ce que nous estimons que plus d’un an après ils se sont remis de leur maladie. Pour preuve ils participent activement à toutes les activités de leur parti.

  pour ce qui est de nos camarades blessés ou tombés sur le champ de bataille nous ne nous lasserons point de demander justice.

  pour le cas François COMPAORE, nous souhaitons qu’il invite nos juges malgré leur indépendance à la vigilance afin de nous éviter des vices de formes ou de procédures qui pourraient retarder le procès.

Qu’il invite :
  La France, à une franche collaboration pour faciliter l’extradition du présumé assassin du journaliste Norbert Zongo.

Par ailleurs, que Monsieur le Président du Faso se détrompe sur la bonne foi de certains collaborateurs au nom d’une quelconque inclusion.

Camarades militants et sympathisants, honnêtes et vaillants citoyens du Burkina Faso, de la ville de SYA, amis de la coordination, vous pouvez compter avec nous pour tout ce qui est de la défense des acquis de l’insurrection. De ce fait, nous invitons tout un chacun à se considérer comme un maillon de la chaine de dénonciation et de proposition ; ne pas laisser nos gouvernants à eux-mêmes (quelque soient leur bonne volonté), afin de faire d’eux ce que nous voulons qu’ils soient.

Restez donc mobilisé et à l’écoute, prêts à répondre à tout mot d’ordre, contre toute velléité de tirer notre pays vers le bas.

A la communauté internationale, nous demandons de respecter la volonté du peuple burkinabè dans sa volonté d’instaurer une démocratie véritable en Afrique et dans le monde.

Vive les honnêtes citoyens du Burkina Faso.
Vive la coordination ! Pour que vive Bobo Dioulasso !
PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT.

Bobo Dioulasso le 31 Octobre 2017.

La coordination.

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