Filière mangue au Burkina Faso : Les acteurs réfléchissent pour améliorer sa production

Publié le mercredi 1er novembre 2017 à 10h12min

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Filière mangue au Burkina Faso : Les acteurs réfléchissent pour améliorer sa production

L’Association Interprofessionnelle de la Mangue du Burkina (APROMAB) a tenu les 30 et 31 Octobre 2017 à Bobo-Dioulasso, un symposium sur le thème : « Productivité du manguier face aux effets du changement climatique ». Cette rencontre des acteurs de la filière mangue a permis à ces derniers, de réfléchir sur les effets du changement climatique sur la production afin de relever les défis d’un meilleur rendement dans les années à venir. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le gouverneur de la région des Haut-Bassins, Antoine Attiou.

La filière mangue est aussi importante dans le développement socio-économique de notre pays, le Burkina Faso. Elle est facteur de création de nouveaux emplois pour les femmes et les jeunes dans les différentes chaines de valeur mangue. Pour le Dr Léonard Ouédraogo, chercheur et directeur de recherche à l’INERA Farako-Ba, au niveau du Burkina Faso les vergers connaissent des problèmes très sérieux de maladie parmi lesquelles on peut citer entre autre, l’anthracnose du manguier qui est l’une des principales maladies dont la lutte est compliquée. Il y’a aussi la bactériose du manguier qui détruit près de 80% des fruits. A cela s’ajoutent le dessèchement des vergers et les stresses hydriques.

Tous ces facteurs influent négativement sur la production. Ainsi, ce symposium est organisé suite à un constat de la baisse de la production de la mangue ces trois dernières années au Burkina Faso. En effet, « en 2017, sur un hectare de 100 manguiers vous trouverez que plus de 70 manguiers n’ont pas donné, une situation inhabituelle qui n’a jamais été rencontrée ces dernières années », a-t-il confié.

L’APROMAB se veut donc de jouer pleinement son rôle moteur et de veille de la filière mangue du Burkina. Par ce symposium, les acteurs de la production, la transformation et la commercialisation de la mangue, réfléchissent sur les perspectives de la production confrontée aux effets du changement climatique. Ce qui laisse croire que la relance de la filière mangue dans le contexte de changement climatique passera donc nécessairement par des activités liées à la lutte contre le changement climatique. Quatre communications sont prévues pour la première journée de ce symposium et se focaliseront sur la problématique du changement climatique, un aperçu et les paquets technologie qui s’imposent. Des recommandations seront formulées à l’issue du symposium.

Le choix de la région des Hauts-Bassins pour abriter le symposium trouve une justification du fait que la région s’affiche première dans la production de la mangue au niveau national pour la campagne écoulé 2015-2016 avec une production de 1.293 tonnes de mangue. Les trois dernières années, l’on note une baisse tendancielle de la production. Des indicateurs qui méritent donc des impératifs de réorientation des stratégies.

Les résultats de ce symposium seront capitalisés pour élaborer un plan d’action à court, moyen et long terme dans le contexte du changement climatique. Il s’agira pour les participants, d’aborder la problématique pour la campagne en cours. « Une situation inhabituelle jamais rencontrée depuis ces dernières années. C’est pour cela que le symposium se propose de réfléchir avec des spécialistes des différentes disciplines du climat, de la production, des firmes pour scruter l’année 2018, afin de renverser la tendance » a souligné Paul Ouédraogo président du conseil d’administration de l’APROMAB. Toutefois, il a indiqué que des efforts sont en cours surtout cette année afin de tout mettre en œuvre afin d’améliorer la production de la filière mangue au Burkina Faso.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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