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Bobo-Dioulasso : Un réseau de malfaiteurs mis aux arrêts

LEFASO.NET | Romuald DOFINI

samedi 18 novembre 2017, par jack

Dans le cadre des opérations de lutte contre le grand banditisme et la délinquance urbaine organisée par la direction régionale de la police des Hauts-Bassins, le commissariat de police de l’arrondissement de Do a mis la main sur un réseau de délinquants spécialisés dans le vol des engins à deux roues qui opérait dans les villes de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou. Ce réseau a été présenté aux hommes de presse de ladite ville, le vendredi 17 novembre 2017.

Trente-cinq (35) vélomoteurs, c’est le nombre d’engins saisis des mains des nommés Karambiri Issouf alias officier, Ouédraogo Issouf et de Sawadogo Issouf, tous domiciliés à Bobo-Dioulasso. Selon le commissaire de police, Pakindsama Ouédraogo, c’est dans la nuit du 30 au 31 octobre 2017, au cours d’une patrouille organisée par le commissariat de police de l’arrondissement de Do, que les agents dudit commissariat ont saisi un certain nombre d’engins à deux roues dont un vélomoteur de marque Yamaha Spark 135i. Après vérification du numéro de série de l’engin, il a été constaté que celui-ci a subi des modifications. C’est ainsi que le vélomoteur a été saisi pour une enquête.

« Poursuivant nos investigations, le nommé K. A propriétaire dudit vélomoteur s’est présenté au commissariat avec son ticket de retrait. Interrogé par les éléments de la brigade de recherche sur l’origine de l’engin, il déclara l’avoir acheté des mains du nommé Ouédraogo Issouf suite à une publication sur les réseaux sociaux. Alors, une vérification approfondie sur ledit vélomoteur s’est avérée nécessaire », a déclaré le commissaire Ouédraogo.

Après cette vérification approfondie, il est ressorti que l’engin provenait d’un vol. Et suite aux investigations des éléments de la brigade de recherche, ces derniers ont pu mettre la main à ces malfaiteurs grâce à la collaboration de « leurs collègues de Ouagadougou ».

A en croire le commissaire Ouédraogo, les lieux d’opération de la bande sont diversifiés. « Mais les principales cibles de ces malfaiteurs sont les boutiques et les magasins de vente des vélomoteurs. Les délinquants s’introduisent dans ces commerces par effraction et soutirent les vélomoteurs qui y sont exposés pour vente. Une fois les engins soustraient, les malfrats procèdent en complicité avec d’autres délinquants à la falsification des numéros de série et à la reprise de la peinture en changeant souvent le nom et la marque inscrits sur l’habillage des engins », a-t-il laissé entendre.

Avant de poursuivre « une fois que les délinquants réussissent ces étapes, les engins volés sont convoyés à Bobo-Dioulasso à l’adresse du nommé Karambiri Issouf et O.K en fuite pour être revendus par les nommés Sawadogo Issouf et Ouédraogo Issouf. Pour éviter tout soupçon, les malfrats produisent des faux CMC conformément aux nouveaux numéros de série par l’intermédiaire d’un certain T.K en fuite ».

Cette conférence a été aussi une occasion pour les conférenciers de rappeler la population à rester vigilante et surtout prêter beaucoup d’attention au moment de l’achat des engins à deux roues avec les revendeurs en prenant le soin de vérifier les numéros de série des vélomoteurs avant tout achat. Il est demandé également à toutes les victimes de faire les déclarations de vol dans les brigades de gendarmerie et les commissariats de police.

Toutefois, ces derniers (les conférenciers) demandent au gouvernement une opérationnalisation du projet IRAPOL (IRAPOL : Identification, Rapprochement, Analyse de Police est un projet de recherche et de sécurisation, un outil développé par le ministère de la sécurité pour lutter contre l’insécurité) et son extension dans tous les services de police et de gendarmerie. Le commissaire de police Pakindsama Ouédraogo a signifié que les présumés voleurs, complices et recéleurs seront déférés au parquet pour la suite judiciaire à donner. Enfin, il a réitéré l’appel à la population à plus de collaboration en appelant soit le 1010, le 16 ou le 17 ou en se rendant dans les services de police et de gendarmerie.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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