Gestion de l’eau dans le bassin du Sourou : Les cadres opérant dans le domaine de l’eau et de l’irrigation outillés à Dédougou

Publié le jeudi 28 décembre 2017 à 17h14min

PARTAGER :                          
Gestion de l’eau dans le bassin du Sourou : Les cadres opérant dans le domaine de l’eau et de l’irrigation outillés à Dédougou

L’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE), organise du 27 au 29 décembre 2017 à Dédougou, une session de formation sur « La gestion de l’eau dans le bassin du Sourou et comptabilité de l’eau ». L’objectif principal de cette formation est le renforcement des capacités des agents et structures travaillant dans le secteur de l’eau, sur la problématique, les enjeux et la prise en compte de la comptabilité de l’eau dans la gestion de celle-ci.

Cet atelier de formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), à savoir fournir des méthodologies et définitions pour une meilleure information sur les ressources en eau, les usages de l’eau et le secteur de l’irrigation. L’objectif principal de cette session est le renforcement des capacités des agences et structures travaillant dans le secteur de l’eau sur la problématique, les enjeux et la prise en compte de la comptabilité de l’eau dans la gestion de celle-ci.

Selon Amadou Kéita, enseignant chercheur à 2iE et responsable du laboratoire hydrologique de ressource en eau, cette session de formation s’inscrit dans le mandat de leur institut (2iE) d’une part et rentre également dans le cadre du mandat de la FAO dont un des mandats clés est d’essayer d’éradiquer la faim et la malnutrition dans le monde. Pour lui, la faim et la malnutrition ne peuvent pas être éradiquées si la production agricole n’est pas conséquente. « Et qui dit production agricole conséquente, dit gestion convenable de l’eau », a-t-il souligné.

Cet atelier vient ainsi renforcer les capacités des acteurs locaux pour collecter et formater les données qui vont être finalement renvoyées au système mondial de la FAO appelé AQUASTAT.

Au cours de cette session, les participants sont invités à suivre avec assiduité, les différents modules qui leur seront présentés notamment sur le système mondial de gestion de ressource en eau qui est AQUASTAT. En outre, il y aura un module de formation qui va parler de comment les acteurs peuvent faire la comptabilité de l’eau, quels sont les instruments que les agents vont manipuler pour trouver les différentes méthodes qui sont mises en place pour évaluer les quantités d’eau qui sont prises au niveau des barrages, des forages, des cours d’eau et les quantités d’eau qui sont utilisées par les plantes. Par ailleurs, les participants, tous actifs dans le domaine de l’eau, seront outillés sur l’utilisation de cet outil particulier qui est géo-network, un logiciel libre qui a été mis au point par la FAO.

« Une chose est de collecter les données et si on ne sait pas quel usage en faire ce n’est pas très motivant. C’est pourquoi nous allons les initier non seulement à l’usage des matériels ou à l’identification des matériels qui sont utilisés pour mesurer les données sur le terrain, mais aussi leur montrer à quoi ces données vont servir », a indiqué le formateur Amadou Kéita.

Avant de souligner l’intérêt du système d’information mondial sur les ressources en eau appelé AQUASTAT, qui a été mis en route par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) en 1994.

« AQUASTAT a pu diriger une série de projets qui ont permis de rassembler sous un portail commun des données sur l’eau issues de différentes organisations. Un de ces projets est le GCP/INT/231/SWI portant le titre « Renforcement de l’efficience et de la productivité de l’eau à usage agricole en Afrique et dans le Monde ». Le Sourou fut choisi comme bassin pilote de ce projet dans le cas du Burkina Faso », a laissé entendre ce dernier.

Au sortir des travaux, monsieur Kéita fonde espoir que plus d’une vingtaine de cadres opérant dans le domaine de l’eau et de l’irrigation auront reçu des compétences leur permettant de contribuer efficacement à la collecte, l’analyse de données relatives aux ressources en eau, au niveau national mais aussi dans un contexte international et transfrontalier.

Il faut noter que l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE), est une institution inter-état d’enseignement supérieur et de recherche regroupant des cadres et étudiants venant de plus de 15 Etats africains et pays européens ayant 50 ans d’expérience dans la formation et la recherche dans les secteurs de l’eau, des infrastructures et réseaux hydrauliques, de l’énergie, l’environnement et le génie civil.

Romuald Dofini
Lefaso.net

PARTAGER :                          
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique