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Société burkinabè de Fibres Textiles : Des parlementaires suisses ont visité le complexe Bobo III

mercredi 7 février 2018, par jack

Des parlementaires suisses ont visité dans l’après midi du lundi 05 février 2018 à Bobo-Dioulasso, le complexe Bobo III de la Société burkinabè de Fibres Textiles (SOFITEX). Une visite qui a permis aux hôtes du jour, de mieux comprendre le fonctionnement de ladite société. En l’absence du directeur général de la SOFITEX, la délégation a été reçue par le secrétaire général de la structure, Adama Jean Traoré, accompagné par une forte mobilisation du personnel.

Cette visite s’inscrit d’une part, dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de partenariat entre ces parlementaires suisses et la SOFITEX. D’autre part, elle a permis aux visiteurs, de comprendre le fonctionnement de la chaîne de valeur du coton au Burkina Faso.

En effet, la Suisse est considérée comme l’un des grands acheteurs de coton à travers des sociétés négoces de matières premières ; et la SOFITEX joue un rôle très important puisque le coton burkinabè compte parmi les cotons leaders sur les marchés internationaux. Il y a donc beaucoup de collaboration et de travail entre les négociants suisses et la SOFITEX pour le coton burkinabè. C’est pourquoi, le chef de délégation suisse, Stéphane Graber, a signifié l’importance de cette mission. A travers cette visite du complexe Bobo III, ces derniers veulent toucher du doigt les réalités de la filière coton au Burkina Faso, la comprendre et pouvoir apprécier aussi le travail qui est fait entre les entreprises suisses et la SOFITEX.

Après les salutations d’usage du personnel à l’entrée des locaux, les parlementaires ont eu droit à une visite guidée dans différents compartiments de l’usine. Ainsi, ils ont pu visiter un laboratoire de contrôle et de sélection de semences de qualité, des lignes d’égrenage mais aussi un laboratoire de contrôle de la qualité des fils performants, agréés au niveau mondial.

Esther Kargougou, responsable du laboratoire de contrôle et de sélection de semences de qualité, a ainsi présenté les missions et rôle de son service. Selon elle, au niveau du laboratoire, se fait le contrôle de la qualité des semences préalablement sélectionnées sur la base de trois critères fondamentaux que sont la productivité, le rendement industriel et le marché international.
Par la suite, la mission suisse a assisté à une série d’égrenage et de production des balles de coton sous la supervision des guides. Elle s’est aussi rendue au service de classement et de contrôle qualité de la fibre du coton où s’effectuent l’analyse des échantillons et le classement des différentes variétés.

Cette visite a permis à la délégation de mieux comprendre le fonctionnement et la transformation du coton au profit des acteurs de la chaîne. Le chef de la délégation s’est dit satisfait de tout ce qui est fait dans cette société.
« Il est important pour nous parlementaires en suisse de pouvoir voir sur place cette filière, de la comprendre et de pouvoir apprécier aussi le travail qui est fait entre les entreprises suisses, la SOFITEX et les producteurs burkinabè. Ce qu’on peut voir, c’est le très grand professionnalisme dont fait preuve la SOFITEX. Et sa volonté de travailler au meilleur des producteurs et de ses clients pour pouvoir offrir une qualité maximum et un revenu maximum à l’ensemble de la chaine », a indiqué Stéphane Graber, chef de la délégation suisse.

Premier produit agricole d’exportation au Burkina Faso, le coton communément appelé l’or blanc, fait véritablement partie des principaux leviers du développement socio-économique du pays. En témoigne sa contribution pour environ 4% du PIB et 17% aux recettes d’exportations du Burkina.

Dans sa présentation, le secrétaire général de la nationale des fibres textiles Adama Jean Traoré a expliqué à ses hôtes les missions de la SOFITEX qui se résument à l’appui-conseil aux producteurs, l’achat, le transport et l’égrenage du coton et la commercialisation de la fibre et de la graine de coton.
A cela, s’ajoutent l’approvisionnement des producteurs en intrants agricoles, la contribution au financement de la recherche scientifique sur le coton et la promotion directe des fibres textiles.

« La Suisse est un gros importateur de fibres et la SOFITEX sur le marché n’est pas négligeable. Ce sont donc des partenaires qui sont soucieux de découvrir la chaine de valeur du coton à savoir tous les risques que nous courrons, de la semence à la fibre, que ce soit les enjeux de la pluviométrie, la fertilité du sol, l’état des pistes, nos conditions de financement et même le transport. Ils sont venus s’enquérir de nos conditions d’exploitation et se donner davantage d’arguments d’apprécier la qualité de ce qui est servi sur le marché », a dit le SG de la SOFITEX.

Par ailleurs, il sollicite l’appui des partenaires suisses afin de trouver des solutions idoines à leurs préoccupations majeures notamment, la résilience au changement climatique et la fertilisation des sols.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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