« On entendait parler des OSC, mais on ne savait pas exactement le sens de vos actions. Votre détermination, votre engagement et votre refus du Coup d’Etat a été très important dans le dénouement de la crise (coup d’Etat du CND) que notre pays a traversé. Sachez que vous avez nos bénédictions et on tient à vous dire aussi que ce qui nous attend (les élections) est plus dur que ce qui est passé. Dans la mesure où on ira en rangs dispersés (chacun votera pour son candidat), alors qu’on était tous unis pour combattre le putsch. On vous demande donc de ne pas vous laisser instrumentaliser, de rester concentrés sur vos objectifs, sur le bien-être des populations… », ainsi parlait un des responsables de la Coordination des associations islamiques dans la ville de Bobo-Dioulasso aux responsables du « G10 », du nom des dix Organisations de la société civile (OSC) qui coordonnaient (en plus des partis politiques) les contestations des populations contre le coup d’Etat du CND.

Principaux orateurs de la Coordination des associations islamiques, les imams Mahamoud Barro et Abdoulaye Boro ont formulé beaucoup de bénédictions à l’adresse des leaders et des membres du G10. Pour eux, en plus d’avoir contribué à chasser les putschistes, ces jeunes ont accompli des recommandations divines, notamment de l’islam. Car pour l’imam Abdoulaye Boro, être musulman c’est pouvoir dire la vérité, surtout à l’élite. « L’islam ce n’est pas seulement la prière. Le bon musulman doit pouvoir dire la vérité et surtout défendre le faible face à la tyrannie des forts.

On vous exhorte à rester unis car le plus dure pour vous reste à venir. Après chaque victoire, les combattants peuvent être tentés par l’orgueil. » En sa qualité de président du mois du G10, Daouda Dao du Mouvement en rouge, très ému au cours de son intervention, s’est dit flatté par la marque de considération des leaders religieux.

Ousséni Bancé
Lefaso.net