Grand Ouest du Burkina : La fin des koglwéogo a sonné

Publié le vendredi 9 février 2018 à 01h38min

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Grand Ouest du Burkina :  La fin des koglwéogo a sonné

Le haut-commissaire de la province du Houet, Lamine Soulama a rencontré le jeudi 8 février 2018 dans la commune rurale de Karangasso Vigué, les notabilités coutumières et politiques de la localité ainsi que les dozo, sur la question des koglwéogo. Au cours de cette rencontre, le haut-commissaire a rappelé à tous que l’arrêté portant interdiction de mise en place de structure d’auto-défense en l’absence de consensus de la population est toujours en vigueur. Il invite la population à cultiver la paix et le dialogue pour le développement de K. Vigué.

Soucieux du bien être des populations de la région des Hauts-Bassins et de la stabilité du Burkina Faso, le haut-commissaire sur instruction du gouverneur de la région des Hauts-Bassins, a tenu à rencontrer les premiers responsables de la commune de Karangasso Vigué ainsi que les dozo, afin de prôner la paix et le dialogue pour le développement de la commune de Karangasso Vigué. Saisissant cette même occasion, il a rappelé à tous que l’arrêté du gouverneur portant interdiction de création et installation de groupes d’auto-défense et/ou de structures communautaires locales de sécurité (SCLS) dans la région des Hauts-Bassins en l’absence de consensus de la population est toujours en vigueur.

C’est pourquoi, il a demandé à ces personnes, qui selon lui disent être des koglwéogo dans la région de l’Ouest, d’arrêter leurs activités pour le bonheur de tous.
« Nous sommes venus livrer un message de paix à l’endroit de tous. S’il y a des structures qui ont été mises en place en contradiction avec l’arrêté du gouverneur, il faut que ces structures disparaissent, il faut que ces structures arrêtent leurs activités afin que nous puissions main dans la main travailler pour le développement de notre commune », a laissé entendre le haut-commissaire, Lamine Soulama.

Il a aussi rappelé à la population ainsi qu’aux dozo, la nécessité pour eux de prôner le dialogue et la paix. Car il estime que sans la paix et la quiétude il n’y a pas de développement d’une communauté.

Monsieur Soulama a signifié que des mesures seront prises afin de faire respecter l’arrêté du gouverneur. Pour cela, les premiers responsables de la région comptent approcher ces « individus » pour les sensibiliser et les informer sur l’existence de l’arrêté et leur demander de contribuer dans la recherche de la paix et du développement de la commune.

« Si malgré cela ils persistent, nous allons travailler avec les services de sécurité pour que si réellement ils existent, que leurs bases soient détruites. Les sièges de ces structures seront détruits », a lancé le haut-commissaire.

Avant d’ajouter : « Nous n’avons pas de parti pris, nous voulons la paix et nous allons voir dans quel cadre nous allons pouvoir créer le dialogue entre les populations ».
Au terme de cette rencontre, le haut-commissaire a invité les dozo ainsi que toute la population de la région de l’Ouest à cultiver la paix pour le développement de notre pays.

Par ailleurs, il a précisé que si les koglwéogo n’ont pas été associés à cette rencontre c’est parce que l’arrêté ne reconnaît pas la création de ces groupes d’auto-défense dans la région des Hauts-Bassins. « Donc les associer à cette rencontre c’est comme si nous étions d’accord pour cela », a dit ce dernier.

Toutefois, le chef de l’union nationale des dozo, Ali Konaté, se dit satisfait de la décision prise par les premiers responsables de la région, et souhaite que les autorités prennent leur responsabilité et veiller au respect de l’arrêté.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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