Insécurité dans l’Ouest du Burkina : Quatre réseaux de délinquants démantelés à Bobo-Dioulasso

Publié le mercredi 21 février 2018 à 00h34min

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Insécurité dans l’Ouest du Burkina : Quatre réseaux de délinquants démantelés à Bobo-Dioulasso

Le commissariat central de police de la ville de Bobo-Dioulasso vient de démanteler deux réseaux de délinquants spécialisés dans les vols avec effraction et deux réseaux de trafiquants dont l’un excelle dans le trafic de produits prohibés et l’autre dans le trafic de la drogue. Ces supposés malfrats ont été présentés aux journalistes au cours d’une conférence de presse ce mardi 20 février 2018 à la direction régionale de la police nationale des Hauts-Bassins.

Selon le commissaire central Oumarou Songné, les enquêtes ont permis de saisir des mains des malfaiteurs, huit (08) ordinateurs portables, vingt et un (21) téléphones portables, trois (03) tablettes, deux postes téléviseurs écran 19, trois (03) vélomoteurs, douze (12) kilogrammes de chanvre indien, deux (02) fusils de chasse, une somme de deux cent dix mille (210 000f) francs CFA pour tentative de corruption, et soixante seize (76) kilogrammes dont 30kg de CENTONE et 46kg de RONADOL, un substitut du TRAMADOL.

Pour ce qui est du premier réseau dont le cerveau est D.K., le commissaire a signifié que c’est suite à de nombreuses plaintes pour vols avec effraction enregistrés par ses services, que les enquêtes ont permis de mettre la main sur ce dernier. Le deuxième réseau est composé des nommés O.S. et S.D..

Ces deux étaient activement recherchés par la police pour vol de vélomoteurs.
S’agissant de la troisième affaire, un certain O.D., trafiquant de drogue a été interpelé par la Brigade Anti-Criminalité (BAC) dans le département de Karangasso-Vigué. Les investigations ont permis de saisir douze (12) plaquettes de cannabis (chanvre indien) soit douze kilogrammes. Quant au quatrième réseau, les investigations ont permis de saisir avec ce groupe une quantité importante de produits prohibés.

Leur mode opératoire

S’agissant du premier réseau spécialisé dans les vols avec effraction, comme mode opératoire « les présumés auteurs font le tour des boutiques de ventes de téléphones portables, ordinateurs et accessoires dans la journée. Ils repèrent la position du comptoir par rapport au toit. La nuit tombée, ils reviennent sur les lieux, montent sur le toit et à l’aide de ciseaux et de couteaux ils découpent le toit », a expliqué le commissaire central adjoint Moussa Ouattara.

Le deuxième groupe est également spécialisé dans le vol avec effraction. A la différence du group précédent, ces derniers forcent les portes ou les Cadenas et serrures avant de s’introduire dans les magasins et boutiques. « De même, ce groupe à un penchant pour les engins à deux roues et les postes téléviseurs », a souligné le commissaire central adjoint.

Pour ce qui est du trafiquant de chanvre indien, ce dernier se rendait sur le territoire ghanéen où se trouve son fournisseur pour se procurer de la marchandise qu’il écoule par la suite sur les sites d’orpaillage. « Interpelé par les agents de la BAC, ce dernier a essayé de soudoyer les agents de la BAC avec la somme de 210 000Fr CFA », a précisé le commandant de la BAC, Somnobgna Ouédraogo.

Quant au trafiquant des produits prohibés, lui se rendait sur le territoire ghanéen également avec sa bicyclette qui lui servait de moyen de transport pour sa marchandise. « A son retour, il emprunte les pistes rurales pour échapper aux contrôles. A l’entrée de la ville de Bobo-Dioulasso, il abandonne sa marchandise dans la brousse et trouve un moyen de transport (tricycle) pour amener le colis dans son magasin », a indiqué Moussa Ouattara, commissaire central adjoint.

A en croire le commissaire central, Oumarou Songné, ces résultats ont été atteints grâce à la franche collaboration de la population à qui ils renouvèlent une fois de plus leur gratitude tout en l’exhortant à maintenir cette dynamique avec les forces de défense et de sécurité.

Par ailleurs, il saisit l’occasion pour inviter les parents à plus de suivi à l’endroit de leurs enfants, car il estime que de plus en plus les étudiants et les élèves sont interpelés pour les faits de consommation de drogue ou de produits prohibés comme le Tramadol. Enfin, il a réitéré l’appel à plus de collaboration de la population qui ne devrait pas hésiter à appeler le 1010, le 16 ou le 17 pour dénoncer des comportements suspects.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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