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Cause de la baisse de la production cotonnière 2017-2018 : Des cotonculteurs réfutent la version du DG de la SOFITEX

vendredi 16 mars 2018, par jack

Cela fait bientôt quelques temps que la filière cotonnière traverse une période de crise dans notre pays. Si dans un communiqué en date du 02 février 2018, publié sur Lefaso.net, le Directeur Générale de la Société des Fibres Textiles (SOFITEX), défendait la qualité des intrants mis à la disposition des cotonculteurs, ces derniers sont convaincus que ces intrants (semences, engrais et pesticides) livrés par la SOFITEX sont de qualité douteuse et impropre à la culture du coton. Il l’on fait savoir au cours d’une conférence de presse tenue le mardi 13 mars 2018 à Bobo-Dioulasso.

L’objectif de cette conférence était selon les organisateurs, de donner les vraies raisons de la baisse de la production cotonnière au titre de la campagne 2017-2018. En effet, les prévisions de la campagne cotonnière 2017-2018 n’ont pas été atteintes. La pluviométrie et les attaques parasitaires sont selon la SOFITEX et l’Union Nationale des Producteurs du Coton du Burkina (UNPCB), les causes de cette situation. Une version que ce groupe de producteurs de coton, avec à leur tête le pasteur Casimir Gnoumou conteste.

Selon des sources médiatiques, ces derniers ont tenté à plusieurs reprises en vain de marché à Bobo-Dioulasso pour exprimer leur mécontentement. La demande d’autorisation de la marche n’ayant pas été faite par les représentants « légitimes des producteurs de coton », celle-ci n’a pas été accordée par l’autorité communale. La marche n’a donc pas eu lieu.

C’est en lieu et place de la marche, que ces derniers ont finalement décidé d’animer ce point de presse pour partager avec les hommes de médias, les informations sur le déroulement de la campagne cotonnière 2017-2018 autour du thème « Problématique de la campagne cotonnière 2017/2018, état des lieux, les enjeux et attentes des cotonculteurs ».

Les cotonculteurs ont pris part à cette conférence de presse

Ainsi, à l’entame de cette rencontre, les conférenciers n’ont pas manqué de souligner les nombreuses difficultés auxquelles ils étaient confrontés au cours de cette campagne cotonnière.

« Au cours de la campagne agricole cotonnière 2017-2018, les cotonculteurs ont été confrontés à de nombreuses difficultés malgré leur dévouement au travail. Ils ont plusieurs fois interpelé l’opinion publique et les dirigeants de la SOFITEX sur la mauvaise qualité des intrants (semences, engrais et pesticide). Aujourd’hui, nous sommes convaincus que les intrants livrés par la SOFITEX sont de qualités douteuses et impropres à la culture du coton » a indiqué Casimir Gnoumou qui ainsi, réfute la version du DG de la SOFITEX.

Selon le porte parole des cotonculteurs, la SOFITEX a menti au peuple et au monde des cotonculteurs « quand il soutient sans preuve que les engrais et pesticides sont de bonne qualité, mais que la mauvaise compagne en cours est du à la pluviométrie ».
C’est pourquoi, les conférenciers ont souhaité que la commission nationale du contrôle des engrais ainsi que le ministère en charge de l’agriculture, fassent une contre expertise de ces intrants incriminés afin que la vérité soit connue de tous. Aussi, demandent-ils le retrait pur et simple de ces intrants pour la nouvelle campagne cotonnière 2018-2019. A en croire Casimir Gnoumou, les clauses sur les passations de marché sont claires. C’est-à-dire que, si les intrants ne répondent pas aux attentes des cotonculteurs, ils doivent être purement et simplement retirés et remplacés par des intrants de bonne qualité.

Casimir Gnoumou, porte-parole des frondeurs

« Monsieur Wilfried Yaméogo directeur de la SOFITEX a fait fi de tout cela et, est devenu le fervent défenseur des fournisseurs d’intrants, par ricochet il est juge et partie à la fois. Les producteurs de coton ne sont pas prêts à rembourser les crédits de cette campagne car cette situation ne les incombe pas » a-t-il laissé entendre avant de souhaiter que les responsabilités soient situées dans cette affaire.

Par ailleurs, les conférenciers demandent le retour de la culture du Coton Génétiquement Modifié (CGM) qui selon eux, offre plus d’avantage aux cotonculteurs et reste la seule alternative face aux effets du changement climatique.

« Nous avons rencontré l’INERA et l’agence nationale de biosécurité qui nous ont fait comprendre que les chercheurs burkinabè étaient avancés dans la recherche pour l’amélioration de la qualité de la semence BT afin de faciliter de bonnes conditions de travail et amoindrir la pénibilité du travail des cotonculteurs. Aussi la culture BT assurait une meilleure protection sanitaire des cotonculteurs et une meilleure préservation de l’environnement », a souligné le porte parole des cotonculteurs.
Au cours de cette conférence, ils ont demandé le départ du DG de la SOFITEX pour le bien être des cotonculteurs, car ils estiment que depuis sa nomination à la tête de la direction générale, il n’a consentit aucun effort, « en ce sens que notre pays quitte le premier rang pour devenir l’avant dernier dans la production cotonnière en Afrique, ce qui n’est pas une fierté pour nous cotonculteurs », ont déploré ces derniers.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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