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Relance économique de Bobo-Dioulasso : Abraham Badolo rappelle au président Kaboré de tenir sa promesse électorale

vendredi 13 avril 2018, par jack

Le président de l’Alliance pour la Défense de la Patrie (ADP) Abraham Badolo a animé une conférence de presse le mercredi 11 Avril 2018 à Bobo sur la crise économique que traverse ladite ville. Il a formulé sa déclaration autour de deux thèmes essentiels : L’engagement pris par le président Roch Christian Kaboré de refaire de Bobo-Dioulasso la première ville industrielle en deux ans d’exercice de pouvoir et la réponse apportée par les différents gouvernements Kaba Thieba à la crise multidimensionnelle que connait le Burkina.

Bobo-Dioulasso qualifiée de capitale économique a perdu ce titre depuis belle lurette car confrontée à d’énormes difficultés économiques causant la fermeture de certaines usines, et l’augmentation du taux de chômage. C’est partant de ce constat que le président de l’Alliance pour la Défense de la Patrie (ADP) Abraham Badolo a animé une conférence de presse interpellant le président du Faso à redresser cette situation. Cette interpellation n’étant pas un hasard, Abraham Badolo dans sa déclaration est passé avant tout par un rappel au président du Faso sur ses promesses électorales lorsqu’il était candidat à la campagne présidentielle du 08 Novembre 2015 et qu’il prenait un engagement fort devant la population de Bobo au stade Sangoulé Lamizana en ces termes : « je prends l’engagement solennel devant vous tous ici présents de refaire de Bobo-Dioulasso la première ville industrielle du Burkina Faso en deux ans seulement après mon arrivée au pouvoir. »

Par conséquent, Abraham Badolo rappelle au président qu’une parole donnée est sacrée et qu’après ces deux ans passés le président doit procéder à la vérification de la réalité de cette promesse. Selon son premier constat, cette promesse n’est pas encore en phase de réalisation car dit-il, « le relatif tissu industriel existant à Bobo n’a pas connu une évolution majeure depuis plus de deux ans. Mieux, le secteur tourne plus que jamais au ralenti. Quand les quelques unités industrielles existantes ne sont pas frappées de plein fouet par les fréquentes méventes de leurs productions du fait de la concurrence illégale entretenue par des produits d’origine asiatique, souvent de mauvaise qualité mais toujours vendus à des prix imbattables grâce à des pratiques frauduleuses de toutes sortes (cas de la SAP OLYMPIC), ce sont des sociétés ou les machines qui ne tournent plus qu’il est donné à voir (cas de Winner Industrie). Le chômage à grande échelle dans la ville de Bobo s’expliquerait en partie par ces faits ».

Par ailleurs Abraham Badolo s’indigne qu’en plus de ne pas tenir cette promesse, le président ne semble pas s’en rappeler pour une raison simple : La visite du président Roch pendant la SNC 2018 qu’il critique en ces termes « Le président du Faso s’est plutôt contenté de faire du tourisme en visitant des voies goudronnées ou en chantiers qui bien souvent sont des projets élaborés depuis le régime déchu, poursuivis par la transition et achevés par le régime Roch. Non Monsieur le président Roch, quelques kilomètres de bitumes réalisés fussent-ils importants ne sauraient suppléer votre engagement à faire de Bobo une ville industrielle avec la création de milliers d’emplois ».

Pour ce faire, Abraham Badolo a invité la population Bobolaise à prendre son destin en main car son silence sur le sujet ne ferait que contribuer à renforcer davantage la dynamique du président à ne point tenir sa promesse.

Concernant le gouvernement Paul Kaba Thieba, Abraham Badolo estime qu’il utilise des faux fuyants pour se soustraire à son obligation de trouver des réponses aux différentes crises que connait le pays. Il fait ainsi référence aux sorties médiatiques de la Coalition Nationale des Acteurs Economiques pour un Commerce Equitable (CNAECE) et l’association COSCA de vouloir manipuler l’opinion. Abraham Badolo accuse principalement le CNAECE dont les leaders sont du MPP de vouloir livrer à la vindicte populaire les agents du Ministère de l’Economie et des finances sur la question du fonds commun et la COSCA de vouloir préparer l’opinion à une probable suspension du CDP du fait que son président Eddie Komboigo ait affirmé que « le remède à l’insécurité, c’est de voter pour nous en 2020 ».

Pour clore ses propos, Adama Badolo se tourne vers l’histoire pour signifier aux Burkinabé de s’unir pour relever les différents challenges pour la construction du pays.

Haoua Touré
Lefaso.net

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