Cette assemblée générale ordinaire a réuni les producteurs de coton de 28 provinces ainsi que les partenaires techniques et financiers de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB). Au cours de cette assise, les échanges ont surtout porté sur les activités menées par la faitière cotonnière durant l’exercice 2017. Aussi, les bilans technique et financier de la même année ont été présentés aux participants.Pour le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou, l’assemblée générale est toujours un moment important dans la vie d’une organisation, car c’est l’occasion d’informer, de faire le point des actions entreprises et des résultats obtenus.

La campagne cotonnière 2017/2018 n’a malheureusement pas été bonne pour les cotonculteurs. En effet, le Burkina a enregistré ses « pires rendements » depuis plusieurs années à cause des désastres naturels tels que les poches de sècheresse et les attaques sur les cultures, notamment l’infestation des cultures et le rougissement des cotonniers que le pays a connus. Ce qui a fait perdre au Burkina Faso la place de premier pays dans la production du coton en Afrique. Cette première place est actuellement occupée par le Mali.

Ainsi, cette assemblée générale sera une occasion pour ces producteurs de cotonde passer en revue les défaillances de la campagne agricole passée afin de développer des stratégies nécessaires pour mieux amorcer la campagne qui s’annonce.Par ailleurs, le président de l’UNPCB, Bihoun Bambou, a affiché la volonté des producteurs et leur déterminationà sauver la filière coton et ce, grâce à l’appui substantiel du gouvernement burkinabè et des partenaires techniques et financiers.

Le gouverneur de la région, Antoine Atiou, a indiqué qu’à travers la subvention de l’État qui de 15 milliards de francs CFA, le gouvernement s’engage à faire en sorte que la filière coton connaisse son rayonnement d’antan. Toutefois, il explique que cette somme n’est pas donnée pour qu’on distribue aux producteurs à travers leurs groupements, mais pour qu’on puisse subventionner l’achat des intrants.
« La filière coton est une filière stratégique pour l’économie de notre pays et elle ne doit pas être perturbée par certains comportements.Cette subvention de l’État vise à restaurer la solvabilité des acteurs et à faciliter l’accès aux intrants pour le démarrage de la campagne 2018-2019. Je reste convaincu que cet appui va redonner un élan à la production qui était exposée aux risques de déperdition », a indiqué Antoine Atiou.

Il a exhorté les cotonculteurs à mener des débats constructifs au cours des travaux, afin que chaque mot prononcé puisse contribuer à la construction et à l’amélioration du fonctionnement de la faitière.

Romuald Dofini
Lefaso.net