Les changements climatiques constituent aujourd’hui une préoccupation mondiale. Plusieurs initiatives sont entreprises à cet effet parmi lesquelles la Cop21, un grand rendez-vous qui réunira plusieurs pays des cinq continents. En prélude à cette rencontre, le Cadre de concertation de la société civile burkinabè sur les changements climatiques – un regroupement d’associations militant pour la protection de l’environnement- se fait entendre. A travers une conférence publique au profit des élèves et étudiants de la cité de Bobo-Dioulasso. Cette activité, confie Louis Tapsoba, est une suite logique d’un atelier national sur les enjeux de la Cop21 ou l’ensemble des organisations de la société civile ont produit une déclaration déclinant leur position. S’en est suivi une conférence de presse au cours de laquelle la déclaration a été présentée, en plus d’une lettre d’interpellation adressée au président du Faso, Michel Kafando. Ce sont justement l’ensemble de ces démarches que le Cadre a tenu à partager avec les élèves et étudiants afin qu’ils puissent être informés sur les négociations.

Dans la salle de conférence du collègue Tounouma fille, élèves, étudiants et acteurs de la société civile ont suivi avec attention trois communications. La première portant sur « les changements climatiques : définition, mécanisme et manifestation » a été animée par Richard Koueta. Suivie de la seconde sur « les enjeux des changements climatiques, l’évolution des Cop, la position du Cadre de concertation de la société civile burkinabè » développée par Adama Wiya et enfin « l’expérience de l’ONU-Habitat avec la commune de Bobo-Dioulasso », livrée par Hamidou Bagagnan.
Les participants en ont acquis de nouvelles connaissances sur les changements climatiques qui s’imposent durement. Cependant, pour la Cop21, la position des OSC burkinabè est simple selon Adama Wiya, membre du cadre. « nous voulons au niveau du Burkina qu’il y ait un accord juridiquement contraignant, c’est-à-dire que toutes les parties puissent s’entendre et signer un accord qui va contraindre les Etats à respecter leurs engagements pour plus d’action en faveur du climat », précise-t-il. Il y a aussi la mise en place effective d’un fonds vert d’un montant de 100 milliards de dollars par an en faveur de l’environnement pour financer les mesures d’adaptation et/ou d’atténuation qui doit être une réalité. L’espoir pour le Cadre est sa participation effective en vue de peser de son poids pour l’aboutissement des recommandations. Aussi, annonce Louis Tapsoba, il est prévu une autre conférence sur le thème « mine et climat » pour situer davantage la part de responsabilité de l’activité minière dans la destruction de l’environnement. L’objectif de faire comprendre les notions des changements climatiques, les enjeux de la Cop21 semble être atteint au regard des questions de compréhensions posées à la conférence.

Bassératou KINDO
Lefaso.net