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Bobo-Dioulasso : Sauvons le ciné Guimbi !

LEFASO.NET | Par Romuald Dofini

mercredi 25 juillet 2018, par jack

Malgré sa population de plus d’un million d’habitants, Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du Burkina Faso, ne dispose plus de salle dédiée au cinéma. L’accès à une offre cinématographique adaptée et accessible à la population fait donc aujourd’hui défaut. C’est face à ce constat que l’Association de soutien du cinéma au Burkina Faso (ASCBF) a lancé, en 2013, la réhabilitation du ciné Guimbi de Bobo-Dioulasso. Aujourd’hui, un nouveau bâtiment est sorti de terre. Malgré les multiples efforts, les moyens financiers font défaut pour achever le projet.

Le ciné Guimbi, situé au secteur N°4 (quartier Kôkô) de Bobo-Dioulasso, est l’un des anciens cinés du pays. Autrefois, il était très fréquenté par les cinéphiles de la ville. Avec l’effet du temps et des intempéries, il n’a pas échappé à la fermeture. C’est ainsi que l’Association de soutien du cinéma au Burkina Faso (ASCBF) a décidé de sa réhabilitation. L’objectif est d’ouvrir un multiplexe de deux salles, un café-restaurant, une salle polyvalente, un centre de ressources et des bureaux. Plus qu’un simple cinéma avec une programmation quotidienne variée, le ciné Guimbi sera également un espace d’accueil, d’échanges, de débat et d’actions. Il accueillera notamment un programme d’éducation à l’image dédié aux jeunes, aux scolaires et au grand public.

Débutée en 2015, la construction de ce joyau traîne les pas, par manque de moyens financiers. En effet, pour que le bâtiment puisse sortir de terre, l’ASCBF, qui porte le projet, a eu recours à de multiples formes de financement. Elle a eu droit à des soutiens multiformes de la part de l’État et aussi de la commune de Bobo-Dioulasso. Notamment pour l’acquisition du terrain et dans la médiation avec les femmes du marché qui jouxtait la clôture du bâtiment, afin qu’elles acceptent de se déplacer pour les besoins du chantier.

Malgré ces multiples efforts, le bâtiment n’est toujours pas achevé et les porteurs du projet ont lancé une campagne de financement participatif baptisé ULULE. Trente-deux millions étaient attendus avant la fin de la campagne, le 16 juillet dernier. Cette somme devait permettre d’achever la première phase du chantier qui correspond à la mise en sécurité du bâtiment, la réalisation des travaux d’étanchéité et la pose de la charpente métallique.

« Cette campagne souhaite impulser une nouvelle dynamique pour la suite du projet, en permettant dans un premier temps au chantier d’avancer de manière significative ; mais également en pérennisant l’action et les efforts des porteurs de projet. Cette campagne est également l’occasion pour le ciné Guimbi de souder sa communauté déjà engagée et de faire découvrir ce projet culturel et citoyen au plus grand nombre », a laissé entendre Lili Auderset, la responsable de la gestion du projet.

Lili Auderset

Pour elle, l’ambition est de faire de ce lieu un espace de rencontre, d’échanges et de détente. De manière générale, un lieu de référence dans la ville de Sya. En outre, le ciné Guimbi, selon elle, va générer des emplois pour les jeunes de la commune. « De nombreux commerçants ambitionnent également d’ouvrir des commerces aux alentours de la salle de ciné lorsqu’elle sera ouverte », a-t-elle laissé entendre.

Aujourd’hui, plus de la moitié de la somme a déjà été mobilisée. L’ASCBF espère pouvoir très rapidement mobiliser ce montant afin d’apporter un peu de lumière à la ville de Sya. Selon Lili Auderset, faire un don pour l’achèvement de ce projet, c’est participer à la sauvegarde d’un élément du patrimoine culturel de la ville de Sya.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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