Bobo-Dioulasso : Les conducteurs de tricycles en veulent aux policiers

Publié le vendredi 17 août 2018 à 00h09min

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Bobo-Dioulasso : Les conducteurs de tricycles en veulent aux policiers

Ce jeudi 16 août 2018, les conducteurs de taxis-motos (tricycles) de Bobo-Dioulasso ont exprimé leur mécontentement devant le stade Wobi. Les manifestants, très remontés, ont dénoncé l’arrestation d’un des leurs, la veille, par la police.

Ce mouvement d’humeur fait suite à l’arrestation d’un conducteur de tricycle, le mercredi 15 août 2018. Tout serait parti du refus du conducteur d’obtempérer au contrôle de la police, qui a dû user de tirs de sommation pour contraindre le fuyard à s’arrêter. Ces tirs ont malheureusement blessé une dame qui était à bord du tricycle.
C’est pour dénoncer l’arrestation de leur « collègue » et exiger la levée de cette loi que les conducteurs de taxis-motos se sont mobilisés ce jeudi 16 août. En effet, les manifestants voient dans cette arrestation un abus d’autorité.

Aussi, ils soutiennent que le transport des passagers est le seul moyen pour eux de gagner leur vie. Pour éviter d’être au chômage, les conducteurs de tricycles souhaitent que les autorités trouvent des solutions palliatives dans le cadre de l’application de cette loi. Toutefois, les manifestants reconnaissent que le conducteur arrêté par la police n’a pas bien agi. Ils soutiennent néanmoins que le collègue en question craignait de payer une amende.

Les taxis-motos restent prisés

En rappel, c’est depuis le 20 mars 2018 que la loi portant interdiction du transport de passagers à bord des tricycles est en vigueur, au regard des fréquents accidents causés par ces engins. Pourtant, cette loi n’est toujours pas respectée par les conducteurs de tricycles, dans la ville de Bobo.

Malgré les risques qu’encourent les usagers, ce moyen de transport est très prisé par la population. Cela, en raison de son coût abordable. Et même si des bus ont été mis en circulation, ces derniers mois, la population bobolaise a du mal à changer d’habitudes. « Le bus ne va pas partout ; il est indisponible à certaines heures ; il est impossible d’y transporter de gros bagages ». Ce sont entre autres les raisons qui justifient la préférence de certains Bobolais pour les tricycles.

Notons que dans le cadre de leur mouvement d’humeur, les conducteurs avaient prévu de marcher sur le commissariat central. Mais le commissariat est resté quadrillé et aucun marcheur n’a été aperçu dans les alentours.

Haoua Touré
Lefaso.net

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