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Insécurité : « Si le Burkina connaît cette situation (…), c’est parce que Dieu n’est pas content du comportement des Burkinabè » (Cheikh Djafar Hema Ouattara)

LEFASO.NET | Romuald Dofini

lundi 15 octobre 2018, par jack

En marge de la commémoration de l’anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara, la Ligue des jeunes du Burkina (LJB) a organisé, le dimanche 14 octobre 2018 à Bobo-Dioulasso, une conférence publique sur le thème : « Situation sécuritaire et sociale au Burkina Faso : rôle des OSC ». Cette conférence a été animée par Jean Pierre Bayala, magistrat-colonel à la retraite, expert en maintien de la paix et en reforme du secteur de la sécurité et fondateur de la Justice militaire burkinabè ; et par le cheikh Djafar Hema Ouattara, prédicateur musulman, prêcheur et fondateur du Comité culturel de la génération des trois testaments (CCGT).

Cette rencontre entre dans le cadre de la commémoration des huit années d’existence de la Ligue des jeunes du Burkina (LJB) et dans le cadre des 31 ans de l’assassinat du président Thomas Sankara. Ainsi, ce fut une occasion pour les « héritiers de Thomas Sankara » d’interpeler le gouvernement ainsi que le Conseil supérieur de la magistrature afin que chacun, en ce qui le concerne, s’investisse davantage dans la recherche de la vérité sur l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons, celui de Norbert Zongo et de ses compagnons et tous les crimes de sang et économiques.

Face à l’insécurité qui prévaut au Burkina Faso, les membres de la ligue souhaitent apporter leur contribution dans la lutte contre le terrorisme. C’est pourquoi la conférence était placée sous le thème « Situation sécuritaire et sociale au Burkina Faso : rôle des OSC ». Cette conférence publique était animée par d’éminentes personnalités connues pour leur franc parler, notamment le cheikh Djafar Hema Ouattara et le colonel à la retraite Jean Pierre Bayala.

Cheick Djafar Hema Ouattara

A en croire le premier conférencier, Djafar Hema Ouattara, si le Burkina Faso connaît cette situation d’insécurité, c’est parce que Dieu n’est pas content du comportement des Burkinabè. Il estime que l’amour et l’entente ne règnent pas au sein du peuple burkinabè. C’est pourquoi il invite la population à prendre conscience de la situation et à abandonner les mauvaises attitudes pour que règnent l’entente, la paix et la sécurité dans le pays.
S’inspirant des versets de la Bible et du Coran, il a souligné que le terrorisme et le djihadisme n’ont rien à avoir avec la religion musulmane, ni avec Dieu. « Le terroriste est là pour semer la terreur. Pourtant, Dieu n’a jamais demandé de tuer. Nulle part dans le Coran ou dans la Bible, cela n’est écrit. Tu veux que quelqu’un prie Dieu et tu tues la personne ! Comment cette personne va prier maintenant ? Donc il n’y a rien de vrai dans cette histoire », a-t-il laissé entendre.

Colonel a la rétraite, Jean Pierre Bayala

Par ailleurs, il invite les jeunes à honorer leurs parents, afin que Dieu éloigne le terrorisme du Burkina Faso. Selon lui, c’est la première des choses pour que la paix règne au pays. « Aujourd’hui, les enfants n’ont plus de considération pour les personnes âgées, ils ne respectent plus leurs parents », a-t-il déploré.

Ainsi, il invite le peuple burkinabè au respect des aînés, à se pardonner mutuellement et à cultiver l’amour et la tolérance dans les familles. Selon Djafar Hema Ouattara, les Burkinabè doivent reconnaître que les Forces de défense et de sécurité (FDS) ne sont pas leurs ennemies, en acceptant de collaborer avec elles et surtout à beaucoup prier pour ces FDS. « Car c’est par la prière que nous pouvons les aider à combattre les ennemis », a-t-il dit.

Le deuxième conférencier, Jean Pierre Bayala, a d’abord salué la volonté et l’engagement de la Ligue des jeunes à soutenir les FDS dans la lutte contre le terrorisme. Car il estime que l’unité d’action peut aider à relever le défi qui est la sécurité.

Les participants a la conférence publique

Pour le président de la Ligue des jeunes du Burkina, Eloi Sawadogo, cette situation interpelle toute la jeunesse à une franche collaboration avec les responsables de la sécurité, car, selon lui, chaque jeune a son rôle à jouer. Aussi, il a souhaité une prise de conscience de la situation par les premiers responsables du pays. « Nous savons qu’ils travaillent et nous disons que c’est bon mais ce n’est pas arrivé.
Il faut qu’ils misent sur le renseignement. Même si nous avons les armes nécessaires pour combattre et nous ne connaissons pas l’ennemi, comment allons-nous nous battre ? C’est pourquoi nous demandons au gouvernement de miser sur le renseignement », a souhaité Eloi Sawadogo.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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