L’engagement des associations dans la lutte contre le VIH/Sida est une réalité qui s’inscrit dans l’histoire de la lutte contre le VIH/Sida au Burkina comme une évidence et une réalité. Il ne fait aucun doute, a dit le secrétaire permanent du comité nationale de lutte de sida, Didier Bakouan, que l’engagement communautaire dans la réponse à l’infection a fortement contribué aux résultats positifs que nous connaissons aujourd’hui en termes d’accès aux différents services liés au VIH, aussi bien dans le domaine de la prévention, que de la prise en charge, du soutien aux personnes infectées et affectées mais aussi dans la mobilisation.

Si des efforts considérables dans le domaine de la prévention ont été faits, des défis restent encore à relever car le risque de rebond est grand. Raison pour laquelle, soutient le SP Bakouan, les acteurs du domaine se doivent de réfléchir sur les stratégies jusque-là adoptées, non pas pour réinventer la roue, mais pour renforcer ou corriger les insuffisances en tenant compte du contexte actuel de l’épidémie.
De nouveau cas de VIH/Sida chez des jeunes
Si le taux de prévalence du Sida a baissé ces dernières années, la tendance actuelle, aux dires des professionnels de la santé, impose un devoir constant de vigilance et d’information à l’égard de l’ensemble de la population. En effet, précise le gouverneur de la région des Hauts-Bassins représenté par son conseiller technique, selon les responsables des files actives des structures de prise en charge, beaucoup de personnes en particulier des jeunes et des femmes sont enregistrées quotidiennement. Et le SP de renchérir que la frange jeune constitue de nos jours une priorité en matière de prévention en raison du nombre important de nouveaux cas en leur sein et de la persistance des comportements à risque.

Pour faire face à cette situation, les acteurs entendent mieux cerner l’environnement et développer les stratégies ciblées. Les jeunes doivent être des partenaires de la riposte au sida avec une participation active et soutenue. A cela s’ajoute l’adhésion du SP/CNLS-IST au projet « All-IN qui vise à mettre fin à l’épidémie du VIH chez les adolescents ». De telles activités de réflexion comme l’atelier, s’imposent comme une urgence, en vue d’intensifier les actions de prévention au sein de la jeunesse. « Nous pouvons y arriver, grâce à la mobilisation communautaire et à la synergie avec les autres acteurs », foi du SP/CNLS, Docteur Didier Bakouan.

Bassératou KINDO
Lefaso.net