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Droit international humanitaire en cas de conflit armé : Les instructeurs des Forces de défense et de sécurité renforcent leurs capacités

LEFASO.NET | Haoua Touré

lundi 19 novembre 2018, par jack

Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme d’activités 2018, le Comité interministériel des droits humains et du droit international humanitaire (CIMDH) a organisé, le lundi 19 novembre 2018 à Bobo-Dioulasso, avec l’appui technique du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), une session de formation de 20 instructeurs des forces de défense et de sécurité sur le Droit international humanitaire en cas de conflit armé. Cette session, qui se tiendra durant quatre jours, soit du 19 au 22 novembre 2018, portera notamment sur la protection des personnes vulnérables en période de conflit armé.

Pendant les conflits armés, les populations civiles sont les plus exposées aux massacres, prises d’otage, violences sexuelles, harcèlement, refus d’accès délibéré à l’eau ou à la nourriture... qui leur engendrent terreur et souffrance.
Ces victimes sont pour la plupart du temps les femmes et les enfants. Selon une estimation à l’échelle mondiale, depuis 1990, 90% des décès liés aux conflits armés sont enregistrés chez des civils dont les femmes et les enfants dans 80% des cas (chiffres de l’UNICEF).

Afin que les règles de protection des personnes vulnérables soient pleinement respectées en temps de conflit armé, il est important que, par moments, les Forces de défense et de sécurité (FDS) chargées d’appliquer ou de faire appliquer le Droit international humanitaire (DIH) soient outillées sur ces règles et principes afin de pouvoir les intégrer dans leur comportement.

C’est dans ce contexte que s’inscrit cette session de formation des instructeurs des FDS en DIH qui se tient à Bobo-Dioulasso, du 19 au 22 novembre 2018. L’objectif de la formation est de renforcer les capacités de ces instructeurs, notamment dans la protection des personnes vulnérables en période de conflit armé.

La session concerne les militaires, gendarmes, gardes de sécurité pénitentiaire et policiers. En effet, ces personnes étant au cœur du DIH, il est nécessaire qu’elles soient bien outillées en la matière, afin de pouvoir l’intégrer dans leurs programmes d’instruction.

La session, qui sera assurée par des formateurs issus du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), du CIMDH, de l’armée et de l’université, s’articulera autour de la présentation des modules, des travaux de groupes et des échanges en plénière.

En 2017, une précédente formation avait regroupé 20 instructeurs des FDS et avait porté sur les règles et principes essentiels du DIH. Mais cette année, le CIMDH entend approfondir la formation en mettant l’accent sur des aspects spécifiques comme la protection des femmes et des enfants.

Julie Francine Yonli Yaméogo Secrétaire Permanante CIMDH

Julie Francine Yonli/Yameogo, secrétaire permanente du CIMDH, a souhaité une participation active des instructeurs pour qu’ils puissent s’approprier le contenu des modules et améliorer leur formation au profit des FDS.

Le représentant du gouverneur des Hauts-Bassins a, pour sa part, invité les participants à faire de cette formation un cadre d’échanges et de partage d’expériences en vue de faire respecter le DIH en cas de conflit armé.

L’organisation de cette session de formation s’inscrit en droite ligne des politiques et documents stratégiques tels que la Politique sectorielle « Justice et droits humains » 2018-2027 et le plan d’actions 2019-2023 de la mise en œuvre du Droit international humanitaire au Burkina Faso.

Haoua Touré
Lefaso.net

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