Recherche : Le quinoa, une plante pour s’adapter aux changements climatiques

Publié le mercredi 20 février 2019 à 16h28min

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Recherche : Le quinoa, une plante pour s’adapter aux changements climatiques

Dans le cadre des recherches pour sa thèse portant sur le quinoa, le doctorant Jorge Alvar Beltran a présenté, le lundi 18 février 2019 à Bobo-Dioulasso, les résultats partiels de ses travaux réalisés en collaboration avec l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA). L’objectif à terme est de promouvoir la culture du quinoa au Burkina, pour s’adapter au changement climatique.

Suite à une collaboration entre l’Université de Florence en Italie et l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA), Jorge Alvar Beltran, doctorant à l’Université de Florence, a entrepris, depuis 2017, des recherches sur les cultures qui sont capables de bien s’adapter au changement climatique et au sol burkinabè. Son choix s’est porté sur le quinoa. Ainsi, le lundi 18 février 2018 à Bobo-Dioulasso, Jorge Alvar Beltran a présenté les résultats partiels de ses recherches sur l’adaptabilité et la performance du quinoa face aux stress abiotiques, en présence de chercheurs, enseignants, étudiants, restaurateurs, transformateurs agricoles…

Cette présentation avait entre autres pour objectifs d’améliorer l’état de connaissance du Burkina Faso sur le quinoa et de présenter des pistes d’opportunités agricoles pour la mitigation du changement climatique.

plante Quinoa

Le quinoa (Chenopodium quinoa willd) est une plante herbacée originaire d’Amérique latine qui s’adapte très bien aux différentes zones agro-écologiques. Il est cultivé dans plus de 100 pays et ne nécessite pas beaucoup d’eau, résiste à la température, s’associe à la culture de maraîchage et s’adapte aux sols pauvres.

En plus, le quinoa a des vertus nutritionnelles (lutte contre la malnutrition, ballonnement). Il est riche en vitamines, en acides aminés dépassant les valeurs établies par la FAO pour les enfants de 3 à 10 ans, en protéines et il ne contient pas de gluten. De ce fait, depuis 2014, la FAO s’investit à vulgariser la culture du quinoa pour lutter contre la malnutrition.

Mets Quinoa

Le quinoa est consommable sous plusieurs formes : les feuilles peuvent être utilisées dans les mets locaux tels que le gnongon, le gnougou ou pour une sauce feuilles. Quant aux graines, elles peuvent être transformées en farine (bouillie, pain…) ou préparées comme du riz ou sous forme d’attieké avec de la crudité.

Jorge Alvar Beltran, après sa présentation, a remercié la population burkinabè et bobolaise en particulier pour son hospitalité. Il a également remercié l’INERA qui lui a facilité les séances d’expérimentation sur le site de Farakoba et a mis à sa disposition des stagiaires pour conduire les enquêtes. Il n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude à AGRODEV Service qui a initié cet atelier de présentation.

Docteur Abdallah Dao

Selon le docteur Abdallah Dao, chercheur à l’INERA, « c’est une nouvelle culture qui pourrait intéresser le Burkina. Certaines plantes ne pourront pas résister aux changements et par conséquent, nous voulons diversifier les cultures. Le quinoa peut donc aider dans cette quête car les résultats obtenus étaient très bons ».

Les participants ont pu déguster, à l’occasion, des mets à base de quinoa sous forme d’attieké, de riz avec sauce… Ces plats ont été fortement appréciés.

Haoua Touré
Lefaso.net

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